Un texte s'impose sinon une critique pour présenter cette mini-série de 3 épisodes passionnante mais méconnue. The Body collector basée sur des faits réels raconte la découverte, puis l'enquête et finalement les procès qui ont conduit à la condamnation du criminel de guerre Peter Menten.
Années 70, Amsterdam, tout commence par l'annonce d'une vente aux enchères d’une partie de la collection d'œuvres d'art d'un des plus riches et influents homme d'affaire Néerlandais. Certains tableaux sont reconnus et un journaliste, Hans Knoop est contacté par un confrère Israélien affirmant que ces tableaux avaient été volés à des juifs pendant la guerre.
Mêlant images d'archives et fiction au présent et au passé, commence une enquête longue et semée d'embûches à laquelle Hans Knoop consacrera 10 années de sa vie, sacrifiant sa carrière et mettant son mariage en péril. Passionnant, bien rythmé, nous suivons les différentes étapes de son engagement. D'abord le doute: 30 ans après, le pays veut oublier, plus personne n'est prêt à rouvrir de vieux dossiers et Menten est un homme puissant, sur de ses appuis. C'est donc dans l'indifférence générale, subissant menaces et pressions qu'il s'acharne avec opiniâtreté à réunir les faits, témoignages et preuves, des débuts de Menten constituant sa collection sur le dos des juifs jusqu'à l'horrible conclusion, les charniers découverts en Pologne où les quelques témoins des massacres de villageois pouvaient encore parler.
Malgré les menaces virulentes, l'intimidation de la part de Knoop, en dépit de l'apathie de ses collègues et concitoyens, l'enquête aboutira à 2 procès en 1976 et 1980 dont l'issue laisse un goût d'inachevé.