Ambitieuse et réussie, deux mots pour résumer une grande série.
"The West Wing" créée et co-écrite par Aaron Sorkin, diffusée entre 1999 et 2006, fut une véritable force de la série télévisé.
Cette série fut innovante dans le fond comme dans la forme. Elle a initié un nouveau genre à la télévision, la série politique. Elle a aussi fait le pari d´un parti pris d´un nouveau genre en considérant ses téléspectateurs comme des êtres intelligents et dotés de raisons.
Il est presque dommage pour une série comme celle-ci, de ne faire la critique que de sa globalité, tant chaque épisode est une œuvre en soit : que l´on est affaire à un épisode « type » de la série, où les grandes crises se mêlent aux petites, faisant échos à l´actualités (Moyen-Orient, 1 test positif vache-folle), ou que ce soit dans les épisodes hors-normes, tel l´épisode-débat-politique-de-campagne, tournée en direct et pensé comme un vrai débat (prouvant là encore, le talent et l´intelligence des acteurs/comédien(/politique eux-mêmes à leur heures perdu) de cette séries).
"À la Maison Blanche" plus qu´une série est un objet télévisuel remarquable. Une série qui fonctionne sur un mode réaliste (visuellement aidé par le fameux "walk and talk"), multipliant les références politiques, économiques, juridiques, historiques, toujours vraies et vérifiées. Pour cela, l´on peut évidemment remercier la brillance des dialogues et des scénarios exigeant d´Aaron Sorkin et de son équipe, mais aussi (et l´on pourrait presque dire : surtout) l´on se doit de remercié l´aides apportés (pour la première fois, notons-le) par d´anciens -réels- membres de la Maison Blanche tel que Dee Dee Myers (inspiration pour CJ.Gregg) ou Marlin Fitzwater. Une collaboration nouvelle, qui a permis aux concepteurs de "À la Maison Blanche" de nous compter pendant 7saisons l´équivalant de deux mandats présidentiels, la vie de POTUS* et de ses collaborateurs, le fonctionnement de la démocratie américaine et de ses institutions et cela avec un réalisme parfois perturbant.
Un réalisme d´autant plus perturbant, que la série fait honneur à l´une des grandes qualités des séries américaines : toujours savoir faire écho à l´actualité. Les scénaristes ont ainsi sût jouer un rôle de réalité alternative, en se posant comme alternative aux mandant G.W:Bush, en proposant des pistes de réflexions autres, en allant jusqu’ à proposer d´autres solutions. Les scénaristes ont ainsi faire cohabiter la réalité du monde actuel et la réalité alternative de la série.
Nous vivons une crise, le Président Bartlet et ses collaborateurs la vivent aussi. Une forme qui permet á la série de mieux montrer les limites auxquels les décideurs politiques peuvent être soumis. La série pose alors la question, à travers ses emblématiques personnages, des compromis, des idéaux, de la moral, de la faiblesse humaines. La série fut d´ailleurs souvent critiquée, qualifiée de fable utopique, d´américanisme où chaque personnage est noble d´âme, intègre et respect ces propres idéaux politique, en faisant alors des personnages hors de portée. Mais, il me semble que justement l´intelligence des scénaristes est ici encore prouver, puisqu´ils vont confronter en permanence ces personnages très américains et grandiloquent a des situations révélant leurs propres faiblesses, les contradictions de la société, les contradictions de l´humain, le cynisme, le poids de l´économie. Et pour des raisons dramatique, mais aussi par mimique de la réalité, les crises n´arrivent que rarement seule, déstabilisant d´autant plus les personnages en charges de les affronter.
Pour conclure : il est évidement possible de trouver de nombreuse critique « négative » à faire à « The West Wing » , comme pour toute série américaine (cheesy- sous storyline amoureuse non intéressantes etc…) Mais ces critiques ne seront que minimes face à la qualité qui est ici présenté. Ainsi « The West Wing » est très vite devenu une série culte et sert maintenant de référence dans son genre.

*POTUS : http://www.youtube.com/watch?v=iu49xhgRIW0
Schnitzelmü
9
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le 28 janv. 2013

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