A peine avais-je fini le 155eme et dernier épisode de "A la maison blanche" ("the West Wing") que je plaçais cette série, pourtant sur un thème moyennement glamour au départ, parmi les très très grandes séries, tout en haut de mon palmarès perso.
Super rare d'allier a ce point intelligence, drôlerie, dialogues gigantesques, et un sens de l'histoire assez hallucinant (Obama deux ans avant avec même certains détails, fallait l'imaginer).
Un monument brillant de justesse qui redonnait goût à la politique.
Qui fait comprendre (on va reparler au présent, tant l'objet de notre propos est intemporel) comment fonctionne une équipe aux commandes (aux Etats-Unis, mais ça pourrait aussi être ailleurs), comment se trament les compromis, jusqu'ou se concèdent les concessions avec les idéaux, comment la vie publique s'organise.
De réels conseillers à la maison blanche ont étroitement collaboré avec les scénaristes, et ça rehausse l'ensemble d'un ton. On sent que certaines phases de négociation (pourparlers depuis au Moyen-Orient, loi intérieure démocrate) sentent le vécu.
On ne peut plus suivre ou comprendre la politique internationale de la même manière. Et ne serait-ce que pour cette raison, c'est une série essentielle.
Et pour ceux qui auraient envie de me dire: "une série sur la politique c'est forcément pourri (par essence) !", je répondrai juste: imaginez ou observez les systèmes humains sans politique... C'est soit le western sans le glamour, soit la guerre civile ou même tribale.
(je sais, c'est moche de vieillir).
C'est pas dur, c'est la seule série (avec Six feet Under) qui sera arrivé à me tirer la larmichette au cours de sa dernière saison.
Grandiose.