Une caricature affligeante !
Les scènes imposées aux acteurs sont souvent outrancières ; les dialogues généralement vides, aussi pauvres que peu valorisants pour les personnages.
L'ensemble, basé sur l'accumulation de stéréotypes, est dénué de finesse psychologique et de la moindre compréhension de ce que pourrrait être l'aspiration spirituelle, toujours rabattue sur un versant psychologisant inepte aussi caricatural que vulgaire.
Ainsi, épisode s01e06, 15ème mn: alors que l'un des séminaristes tente de relater une expérience mystique partagée avec une amie scoute devant une croix, il se voit répondre 'finement' (?) par celle à qui il se confie :"C'est pas l'appel de Dieu que t'as ressenti, c'est plutôt l'appel de la chatte!"...
La vulgarité ici n'étant pas tant dans la crudité du propos, mais bien plus dans le fait que scénaristes et dialoguistes n'ont rien à proposer comme réponse au jeune ainsi humilié et délivrent ainsi implicitement, -mais constamment dans cette série-, le message grossièrement caricatural selon lequel l'aspiration spirituelle ne serait qu'une névrose.
Freud n'était pas aussi réducteur, et n'est pas la seule référence, même en psychologie des profondeurs (aller voir plutôt du côté de Jung par exemple...) ; on n'est donc pas obligés de se limiter à ce freudisme grossier, ni tenu d'y réduire l'appel du spirituel.
La quête de transcendance et l'aspiration à développer et offrir un Amour universel plutôt que de se réserver à des amours ponctuelles est un choix qui mérite vraiment plus de considération et de respect même si l'on se positionne dans une philosophie matérialiste.
Sujet bien sûr infiniment difficile à aborder et à mettre en scène, mais cette réduction ne reflète ici que trop manifestement le plafonnement de l'entendement des créateurs de la série sur le coeur essentiel du sujet qu'ils ont prétendu traiter et qui en l’occurrence est littéralement "maltraité".