Ajin est un anime adapté du manga homonyme sorti en 2016 animé par le studio Polygon Pictures (Blame!, Knight of Sidonia) se passant dans le Japon moderne nous racontant l'histoire de Kei Nagai, votre typique adolescent de 17 ans jusqu'à ce qu'il se fasse écraser par un camion … mais ne vous inquiétez pas il survivra, en se rendant compte qu'il est un Ajin, un être immortel capable de maîtriser des mystérieux fantômes noirs et vu que les Ajins sont immortels et qu'avec le phénomène des identités meurtrières (d'ailleurs je vous conseille fortement d'aller lire l'essai d'Amin Maalouf à ce sujet), l'humanité prend peur et décide de torturer les Ajins pour mieux apprendre leurs faiblesses (ainsi que pour une autre raison que vous découvrirez dans l'anime mais, elle semble évidente quand on y réfléchit) et dû à cela certains Ajins veulent se venger en se décidant à contrôler le monde si l'humanité n'octroie pas des droits aux Ajins comme Satô.
L'anime prend des personnages représentant chacun un point de vue, et cela sert le propos mais dû à cela, les personnages et tout particulièrement le protagoniste (Kei Nagai) sont quasiment tous mal introduit (il aura fallu attendre quelques épisodes pour se rendre compte de la froideur de Kei qui le fait d'ailleurs ressembler à un Light Yagami qui aurait traversé le même enfer que Ken Kaneki) et n'ont aucune évolution (et non la décision de fin de Kei n'est pas une évolution, il s'agit juste d'un raisonnement logique pour arriver à son but, rien d'autre), par exemple on ne sait que de Nagai qu'il aime les lieux calmes où il ne pourra pas être torturé et son but est qu'il cherche un lieu paisible pour ne pas se faire torturer ... (même le fait qu'il veuille devenir médecin est sous-exploité et ne sert finalement que pour justifier le fait que Kei sache où faire mal et comment s'en sortir)
Les autres personnages n'ont rien à lui envier entre Tosaki (même si j'ai bien aimé la façon dont l'anime amène sa motivation) qui est la version Ajin de Kisho Arima de Tokyo Ghoul en bien moins puissant bien sûr et c'est pour cela qu'il a Izumi Shimomura, sa partenaire qui a souvent un ton diabolisant envers les Ajins alors qu'elle en possède également un ... (mais vu que c'est pour faire le bien, ça va ...)
Sato, Tanaka et leurs hommes (un maître en arme à feu et deux autres terroristes qui veulent se venger des humains qui les torturent).
Kaito, le meilleur ami de Kei arrive à avoir le meilleur développement de tous, en effet, lui est présenté comme quelqu'un de marginal, ne pensant pas comme tout le monde et qui par ses origines ne juge pas quelqu'un d'un simple regard. De plus, il a comme conflit interne d'avoir la peur d'être laissé de côté et comme conflit externe d'aider son ami à s'en sortir.
Ce n'est pas très dur et l'auteur ainsi que les scénaristes prouvent qu'ils savent le faire alors pourquoi ne pas l'avoir fait pour tous les autres personnages principaux ?
Niveau animation, l'anime peut donner une impression de lenteur, mais on s'y habitue au fur et à mesure même si l'animation globale est inégale (mais au vu des conditions de travail des animateurs japonais, ce n'est pas trop grave, les scènes les plus importantes sont très bien animées).
Après niveau chara-design, c'est efficace sans être transcendant, les musiques accompagnent bien l'anime, même si encore une fois il n'y a rien de transcendant à l'exception de l'opening et l'ending qui sont vraiment bien !
Moins référencés littérairement que Tokyo Ghoul mais mieux exécuté que Deadman Wonderland, Ajin est une série qui fait passer le temps de manière agréable avec un antagoniste qui a la classe.