Méli-mélo des grands classiques de la SF
Difficile de juger une série interrompue au bout d’une seule saison sans avoir pu pleinement exploiter son potentiel ni les intrigues mises en place. C’est vraiment très frustrant. Du coup, concentrons-nous sur la saison elle-même. Le concept est assez intéressant en soit, bien qu’il n’y ait rien d’innovent en réalité. On retrouve l’esprit SF d’œuvres assez majeures du genre : Blade Runner et I, Robot pour le mélange policier/SF, le personnage central pas trop fan de la robotique alors que lui-même dépend de cette technologie, le questionnement sur l’humanité des robots, le fait de les faire de plus en plus proche des humains et il y a même les Trois Lois de la robotiques exprimées de façon implicite ; on trouve également d’un peu de Minority Report dans la façon dont l’histoire est structurée ; un peu de Bienvenue à Gattaca aussi avec cette histoire des Chromes…
Bref, l’univers SF s’inspire d’un peu tout ce qui a été fait dans le genre pour créer un contexte crédible et réaliste. On retrouve même le filtre bleu de la photographie SF. Dans ce contexte, on retrouve ensuite une série policière des plus classiques, reprenant là-aussi la structure habituelle du genre. Les différentes enquêtes recouvrent là-aussi les thèmes classiques avec celles sur la drogue, le piratage informatique, le terrorisme, les tueurs en séries, les entreprises impliquées dans des choses pas très légales… Bref, une série extrêmement classique dans un contexte intéressant et plutôt bien exploité, mais lui-aussi déjà vu et revu. Le casting est correct, le thème principal plutôt chouette, la mise en scène s’inspire elle-aussi des autres séries policières, les décors et les effets spéciaux permettent de créer le contexte crédible de ce futur proche.
Au final, une série assez classique en soit, sympa à suivre. Mais voilà, le fait qu’elle soit interrompue dès sa première saison, sans que celle-ci ne puisse se conclure correctement, fait qu’on a un sentiment de frustration et que cette œuvre est finalement incomplète. Beaucoup de pistes sont lancées et abordées, mais aucune ne se concrétisera. Et c’est bien dommage, parce qu’il y avait matière à faire un truc bien sympatoche.