D'entrée de jeu, j'ai pris un véritable pied à regarder Altered Carbon.
Tout d'abord la production de la série dans son ensemble est impeccable, les effets spéciaux sont très soignés (D'autant plus pour une série TV), la direction artistique est folle et puise son inspiration de nombreuses œuvres du genre (Blade Runner évidemment, Ghost in the Shell, Cowboy Bebop ou encore Matrix).
La showrunner de la série Laeta Kalogridis qui a participé à de grosse production telles que Avatar ou encore Shutter Island, nous fait revivre un genre qui a tendance à se perdre depuis quelques années, le film noir ou plutôt ici la "série noire" et c'est très réussi notamment grâce à son acteur principal Joel Kinnaman.
En ce qui concerne le scénario, nous sommes plongés dans une mégalopole futuriste constamment sous la pluie ou l'insécurité et la loi du plus fortuné règnent. La conscience humaine est quant à elle transférée dans des piles, ce qui permet (surtout aux plus fortunés) de changer de corps à volonté et offre une certaine immortalité mais qui désacralise complètement le corps humain qui n'est plus considéré que comme une enveloppe. Le fait d'avoir vaincu la mort (Malgré que cela soit encore possible en détruisant les piles), la série aborde de nouveaux propos philosophiques qui sont passionnants et inquiétant à la fois.
Altered Carbon (qui à la base devait être un film, mais qui n'a pas réussi à être vendu à cause du R Rated) offre également plusieurs scènes d'actions sanglantes où il m'est arrivé de serré les dents .
Notamment avec la scène de torture où ne serait-ce que le principe de mourir à l'infini dans une simulation est déjà très troublant.
Mais également des scènes un plus cheap je trouve, et ce, dans les flashbacks avec les Diplos. Par moment dans ses scènes, j'avais plus l'impression de me trouver dans un épisode de "The 100", et je pense que c'est un des petits défauts de la série.
En conclusion, malgré qu'il reste énormément de choses à dire sur cette série, Netflix réussi son pari avec Altered Carbon de créer sa première véritable série SF. C'est un drama qui redéfinit complètement la façon dont on voit le corps et l'âme, en posant également des questions sociales (un peu sous exploités) et éthiques importantes, le tout dans un univers enivrant à la qualité visuelle bluffante.
Coup de cœur sur Poe, l'IA de l'hôtel et également sur les punchlines de Kovacs qui régalent