Saison 2 - 8/10
C’est vrai qu’on perd un peu de l’intensité de la première saison, qu’on est plus dans celle de transition qui pose les bases pour la suite. Toutefois, cette nouvelle saison reste tout aussi formidable que sa prédécesseuse. On développe l’univers par de nouveaux aspects, de nouveaux concepts, tout en retravaillant toujours le concept de divinités et le conflit entre mythologie et modernité. C’est vrai que l’intrigue est plus posée, que l’arc narratif des personnages (notamment Shadow et Laura) est un peu en retrait pour se concentrer plus sur les enjeux à venir ; toutefois, on ne s’ennuie pas vraiment et la tension se construira d’épisode en épisode jusqu’au final. Final qui sera d’ailleurs un peu en-dessous du reste de par son caractère anti-climatique.
Le casting sera toujours de très bonne facture, avec Ian McShane en tête de liste. Crispin Glover a également plus d’opportunité pur briller dans son rôle, toujours aussi dérangeant. Visuellement, cette série est toujours un délice, que ce soit pour l’ambiance visuelle et sonore qui est installée, avec cette impression que l’atmosphère même devient palpable à chaque scène, le jeu sur les couleurs, les contraste, la saturation. Les effets spéciaux sont tout aussi bons que la saisons précédentes, tout comme la mise en scène toujours aussi soignée. Que ce soit dans le fond comme dans la forme, on reconnaît bien là l’univers propre à Neil Gaiman, et on se régale.
Une seconde saison de transition, donc, mais qui n’en reste pas moins très intéressante dans ce qu’elle apporte non pas aux personnages principaux (sauf Wednesday, qui est beaucoup plus développé maintenant qu’on sait qui il est), mais surtout à son univers en général et son fonctionnement. Une autre prise de risque donc, qui s’avère payante, afin de consolider les bases et mieux préparer la suite.