”American Gothic” est une série américaine dont Corinne Brinkerhoff est la productrice & scénariste (The Good Wife, Elementary) et ce fut plutôt une agréable surprise.
Le résumé, à la louche, est le suivant : une famille très aisée de Boston va réaliser que l’un des leurs est peut être un tueur en série.
Ni l’histoire en elle même, ni la mise en scène ne bouleverseront une fois de plus le genre.
Ce n’est pas le type de série non plus que je peux mettre en balance avec celles que j’ai porté (presque) au pinacle comme Chernobyl ou North & Sud . Il faut aussi comparer le comparable.
Je l’ai mise en route, lors d’une nuit d’insomnie, et j’ai enchainé les trois premiers épisodes l’un derrière l’autre, ce qui était plutôt de bonne augure.
Etant donné qu’il y a quand même 13 épisodes au total, il me fallait poursuivre pour ”voir” si mon enthousiasme allait s’estomper ou si, d’un épisode sur l’autre, et ce jusqu’au terme de l’histoire, l’aventure valait le coup d’oeil.
Je sais que pour certains, une série à suivre sur 13 épisodes, ce n’est pas considérable. Cela étant dit, comme je fais partie de ceux qui ont une nette préférence pour les séries très courtes (et surtout pour celles qui sont bornées) ”tenir le coup” sur 13 épisodes, qui doivent se suivre, tiendrait presque de la prouesse.
La mise en scène est dans l’ensemble bien accrocheuse car dès le premier épisode, on a envie d’en savoir plus et il en est ainsi d’un épisode sur l’autre.
On a droit à une famille à la ”Dallas”, comme certains l’ont écrit, où l’argent ne manque pas (maison somptueuse, superbes voitures, habillement plus haut de gamme que sortant de la grande distribution, les personnages féminins sont toujours tirés aux quatre épingles, etc. etc.) mais où chacun des membres a non pas un cadavre dans le placard mais ses problèmes et pas des moindres... qui nous sont dévoilés au fil des épisodes.
L’interprétation de tous m’a paru très acceptable. Je ne connaissais pas les acteurs, donc je ne peux pas juger s’ils ont été bons ou, au contraire, plutôt mauvais par rapport à d’autres compositions..
Le rythme est maintenu. La photographie est soignée. Je n’ai pas noté des incohérences renversantes (en tous les cas, j’ai vu bien pire) et le coupable, qui ne m’a pas semblé facile à deviner, n’est dévoilé qu’au tout dernier épisode.
J'en conserverai le (modeste) souvenir d'une série à ranger, non pas dans le tiroir des chefs-d'oeuvre, mais quand même dans celui des "divertissantes".