Pour les quelques malheureux qui n'auraient jamais eus la curiosité de regarder cette série parfaite, Angels in America, c'est le tableau au vitriol du New York des années Reagan, alors que le SIDA décime la communauté gay.
Sur fonds de mysticisme et de surnaturel, les personnages, terrifiés à l'aube du nouveau millénaire, tentent vainement de se sortir du marasme : Prior le martyr, atteint du SIDA et abandonné par son compagnon Luis, petit juif newyorkais torturé par le remord, qui va tomber amoureux de Joe, avocat républicain et mormon qui hésite entre la foi de ses ancêtres et celle du cul, mal marié à la malheureuse Harper, accro au valium.
Ca vous semble dinguo ? Imaginez pire : Al Pacino persécuté dans son sommeil par le fantôme d'Ethel Rosenberg, interprétée par Meryl Streep. Emma Thomson en ange hermaphrodite hot as hell, Marie Louise Parker déjà magnifique qui traine sa misère, accompagnée de son futur acolyte de Weeds Justin Kirk, époustouflante drag queen à l'agonie ...
Alors oui, c'est LONG pour une mini série, chaque épisode dure plus d'une heure, mais c'est d'un tel souffle, d'une telle beauté, qu'on en ressort grandit.