Angels in America par Hameçon
Je n'ai pas aimé Angels in America. J'aurais dû aimer Angels in America. Les thématiques développés par la mini-série me touchent. Les acteurs sont excellents. La musique de Thomas Newman est parfaite. Les images sont uniques. Le film est construit en deux parties: "Millenium approaches" et "Perestroïka".
La première partie est intéressante. Elle introduit les personnages et prépare lentement mais sûrement l'apogée. La deuxième partie est une lente dégringolade qui s'achève sur un final d'une simplicité affolante. Pour quelque chose qui se veut aussi épique, on ne peut être que déçu par une fin aussi simpliste.
Les dialogues frisent parfois l'insupportable. On sent qu'ils ont été écrits par un new-yorkais. On retrouve les mêmes travers que dans bien des productions d'habitants de cette ville. Ici, à vouloir trop en faire, on se retrouve face à quelque chose d'indigeste. Les personnages se lancent dans des soliloques politiques sans raison particulière si ce n'est pour intellectualiser l'histoire. Sans vouloir jouer les iconoclastes, on retrouve la même veine antipathique dans Rent - bien qu'Angels in America soit infiniment supérieur.
Au final, je conseillerais à tout le monde de voir cette série ne serait-ce que parce qu'il n'y a rien d'autre qui lui soit comparable.