L'histoire se passe à la fin du XIXe siècle, sur l'île du Prince Edward. Matthew et Marilla Cuthbert, frère et sœur, vivent ensemble. Ils décident d'adopter un petit garçon pour aider Matthew dans ses tâches quotidiennes. Quelle n'est la surprise de celui-ci, lorsqu'allant chercher l'enfant à la gare, il découvre que c'est une petite fille qui l'attend… (Wikipedia)
Ce qui touche en premier lieu ? ce sont ces paysages magnifiques qui dépeignent une nature champêtre des plus douces, des lacs, des bosquets, des chemins bordés de cerisiers ou bien encore ces arbres aux pieds de violettes.
La maison aux pignons verts est un décor délicieux dans laquelle chaque pièce est d'une simplicité réconfortante. L'église, l'école, les magasins évoquent ce passé révolu et pourtant si proche.
La musique n'est pas en reste avec son lot de valses et d'ambiances langoureuses et quelques compositions chantées pour un effet des plus nostalgiques.
Mais le véritable atout de cette œuvre, c'est bien sûr son personnage principal. Comment ne pas aimer cette Anne Shirley, qui déverse une quantité phénoménale d'imagination, avec un langage châtié qui, certes sans s'en rendre compte assomme son auditeur.
Orpheline, son passé difficile lui a laissé une certaine peur de l'abandon compensée par des forces dans lesquelles elles puisent quand tout va au plus mal ; et oh oui tout va mal !
Anne est une véritable éponge à émotions qu'elle renvoie au quintuple, ses réactions toujours disproportionnées en font une véritable reine du mélodrame. Cependant chaque nuage sombre cache un soleil éclatant et si les larmes coulent sans peines, chaque nuage une fois passé laisse place à un soleil des plus rayonnants. Comment ne pas aimer un tel personnage, sujet à des montagnes russes d'émotions ?
Les autres personnages sont bien sûr plus en retrait, si Matthew nous apparaît dès sa première apparition comme la gentillesse incarnée ; il n'en est pas de même pour Marilla qui au premier abord se montre impassible pour petit à petit s'ouvrir un peu, essentielle à l’œuvre, figure maternelle que j'aime beaucoup par son côté dur (ramenant toujours Anne à la dure réalité) mais aussi pour son détachement face aux drames amplifiés de la petite orpheline, ne pouvant se retenir de rire devant ce spectacle aussi touchant qu'exubérant.
Suivre Anne à travers les années et ses peines, ses joies est un vrai petit plaisir du début à la fin.
Pour terminer : l'animation est la plupart du temps de qualité même si elle accuse un peu son âge et on pestera un peu sur les deux ou trois épisodes filler remplis d'images d'anciens épisodes pour meubler et laisser souffler l'équipe de production qui aura bûchée pendant toute une année sur la série.
Cette anime est un véritable coup de cœur et j'aimerai que plus de personnes découvre (tous les épisodes sont disponibles en français et légalement si ça vous intéresse sur la chaîne de Studio100kids, les propriétaires de la série en Europe) ce petit bijou de simplicité.