Attendant une bonne série SF, j’avais mis mes espoirs en Another life. Pourtant, rien dans celle-ci ne va, de la trame aux personnages en passant par le tournage…
Episode 1: un amateurisme jamais vu à la télévision
L'introduction est tellement courte que je ne vois pas quel nom lui donner. Le sujet est très sommairement décrit en quelques secondes avant d'envoyer un pseudo-générique encore plus court. J'espère que tout n'est pas aussi succinct, sinon la série de finira d'ici une minute !
Apparemment, on a même plus le droit à un décollage de vaisseau spatial… ou bien une transition entre le moment où l’héroïne accepte sa mission et l'autre où elle grimpe dans son rafiot. C'est coupé à la tronçonneuse, comme le début.
Le récit préfère nous présenter l’équipage qui n'a pas du tout l'air de s'y connaitre en quoi que ce soit. Il ressemble plus aux groupes de la Star Academy, comptant des greluches et mecs écervelés. Qui croirait qu'une nana avec des réflexions à deux balles est un ingénieur de l’espace? Moi pas franchement…comme secrétaire peut-être à la rigueur…
De l'extérieur, leur vaisseau ressemble à un stylo dans un cercle. A l'intérieur, c'est aussi plaisant que dans une boîte de conserve, moche de chez moche. J'ai rarement vu de décor de SF aussi affreux, disons-le clairement.
*« Je vais en salle des machines, si quelqu’un me cherche »…ben non, les autres sont trop occupés à se bouffer le nez alors que votre aventure n'est même pas commencée.
Devant durer un an, jamais je n'aurais supporté la fille noire qui se plaint tout le temps comme une vieille grand-mère - je l’aurais balancée dans une étoile…dommage, c’était la plus sexy!
Les autres ne semblent pas être mieux, voire pire. Pas très réaliste de prendre des cas sociaux pour une mission dont le but est de sauver l'humanité ou un truc dans ce genre.
J’espère que c'est juste l’effet du premier épisode parce que je me fais déjà chier. Notamment au niveau dialogues, ils les ont achetés en soldes sur Amazon. Aucune finesse, renseignement intéressant, passage humoristique pour faire baisser la pression. Que des conflits verbaux chiants.
Je ne sais pas qui ils ont engagé en tant que caméraman mais soit il a parkinson, soit il avait une furieuse envie de pisser. L’image n’arrête pas de bouger et surtout pour rien! Impossible de se concentrer sur l’histoire lorsqu’on a un type qui fait des gros plans grossiers, dézoome puis rezoome sans raison apparente, n'a pas d'appui stable pour poser sa foutue caméra et filmer normalement! J’ai déjà regardé des tournages amateur mieux faits, c'est dire.
A peine une demi-heure après le commencement de Another life, sachant que chaque épisode dure une heure, on a déjà une mutinerie! Y’a vraiment que des boulets à bord…
Au passage, la mise en scène des moments-clés n'est vraiment pas digne d'une série passant à la télé. Coupée au possible, les acteurs jouent très mal leur rôle et feignent très mal les émotions.
Tu as reçu un coup dans le nez dans une bagarre mais tu ne saignes même pas? C'est quoi cette posture, t'es un robot ou quoi?!! Ca te dérangerait de simuler que tu as mal? Idem pour les autres qui jouent au radar les émotions…
Je ne pensais que ce n’était qu'un détail mais cette putain de caméra me rend dingue! Le scénario n'est déjà pas bien intéressant alors la voir trembloter en permanence est insupportable. D’autant que ce n'est, la plupart du temps, pas du tout justifié.
Plus les choses avancent, plus l'amateurisme est criant. Grotesque en fait, avec un bonne dose de prévisibilité. On ne voyait déjà pas, par exemple, la fin du « mutin en chef » à des kilomètres. Une séquence mal foutue, super mal tournée, très mal jouée et je ne raconte même pas les effets spéciaux pourris.
Prions que les idées brillantes abondent dans la prochaine vidéo!!!
Episode 2: des dialogues bon marché
Dans AL, la conception de leur engin spatial laisse à désirer – sûrement fabriqué en Chine vu le nombre d'ennuis techniques qu'ils affrontent en si peu de temps. Les chambres de stase ressemblent plus à un simulateur de cauchemars, les personnages se réveillant totalement terrorisés.
- « J’en ai rien à foutre […], alors allez vous en! »
- « Non, on est dans un lieu public. Donc je dis ce que je veux quand je veux ».
…voilà le genre de dialogue merdique qu'on a pendant une heure. De la chiasse intellectuelle niveau école primaire (« Et ben moi j’dis c'que jeux quand j'veux et pas toi nanana-naaa! »). Navrant n'est-ce pas?
Le thème de AL est pourtant vaste, ils ont sûrement un budget conséquent (ou du moins pas trop mauvais), alors pourquoi obtient-on un tout bon marché? Ce n'est pas une production indienne il me semble…
Episode 3: toujours rien à l'horizon
Ce qui est le plus remarquable, ce n'est pas le contenu de cette série. Mais bel et bien que le script a été perdu passé la moitié de l’épisode 2. Je sens qu'on tourne en roue libre, que l’histoire est alimentée dans l'espoir de tenir le format de 1h compte tenu des trucs saugrenus qui peuvent leur arriver.
J'ai du mal à comprendre une chose essentielle: les humains sont capables de construire des engins qui vont dans l'espace, la gravité artificielle (chose improbable à notre époque) et même des boucliers d’énergie (bon très expérimentaux mais quand même).
Alors pourquoi racontent-ils que ce sont les premiers humains à marcher sur une exoplanète? On invente certainement pas des technologies aussi poussées et difficiles à produire avant de faire un tour dans l’espace!
A ce stade, on a au moins colonisé le système solaire et terraformé ses planètes.
Parlant précédemment du scénario, chaque épisode n’est…pas intéressant en fait - mais alors vraiment pas. Il y a effectivement des idées de thèmes qui, une fois bien développés, seraient tout à fait aptes à intéresser le spectateur. Or ici, comme dans les autres vidéos qui plus est, cela se résume à un travail superficiel et on arrive donc pas à s'y plonger.
Je ne peux pas du tout à m'identifier aux membres de l’équipage. Je les trouve tous stéréotypés au possible, sans profondeur et aucun n'est charismatique.
Le capitaine du vaisseau fait sans arrêt des sourires en mode Joker et possède la même coupe de cheveux, a une tronche de dépressive prête à sauter et est aussi émotive qu'une fillette. C'est vrai qu’avec des boulets en puissance, il y a de quoi avoir envie de se flinguer...
Je pense finir la première saison, AL étant regardable mais vraiment pas passionnant. En attendant une série SF digne de ce nom, je me cantonnerai pour l’instant aux classiques.
Episode 5 à la fin: le festival du n'importe quoi
Comme je le pensais, la trame de AL reste incontrôlable – car pas maîtrisée – durant toute la saison. Deux nymphos qui baisent sans arrêt n'importe où, baise en groupe, baise virtuelle avec un hologramme, baise homo (ça fait quand même un peu trop de baise!), défonce avec de la drogue alien, dédoublement de personnalité à cause d'un implant extraterrestre, meurtres (ou tentatives) en série pour des causes plus ou moins indéterminées, femme enceinte, hologramme rebelle, etc.
Personne ne recrute un équipage pareil, instable et cédant à ses pulsions les plus primaires! Avec un scénar anti-fun au dernier degré, les quelques tentatives d’amuser le public (ex: lorsqu’ils sont tous drogués) échouent lamentablement. C'est clairement voulu compte tenu du nombre incroyable de choses qui ne vont pas. Un genre de Stargate dans lequel l'humour a été totalement retiré et l’histoire ultra résumée.
Je ne sais pas si ça choque quelqu’un qu'un peuple alien vive…sur une planète avec des arbres - une nature conforme à la nôtre quoi. C'est statistiquement astronomiquement improbable (sauf dans SG-1) et grotesque!
- « Meuh non, ils ne nous ont pas du tout repéré » …une civilisation bien plus avancée technologiquement que les humains qui ne verrait pas une boîte à sa sardines spatiale entrer en orbite et les laisserait tranquillement faire des randonnées sur leur planète sans les surveiller?
Mais qui a glissé cette idée complètement conne?!!
Brancher un cerveau (ou implant cérébral je ne sais plus), comme source d’énergie pour un vaisseau? C'est cocaïne à volonté dans l’équipe de production!
Je ne mentionnerai pas la fin de la saison 1, trop pénible à raconter parce que débile et incompréhensible - bizarre surtout.