Bon, premier épisode arrêté à 19mn53. Je n'en peux plus.
Pour résumer rapidement ce qui m'agace, la capitaine du vaisseaux se fait dégager par le second, un type plein de testostérone, suite à un désaccord sur la décision de raccourcir le temps de voyage du vaisseaux avec 11% de risque de mourir en frôlant une étoile, ou de le rallonger de quelques mois en prenant un chemin qui met tout le monde sain et sauf. Le taré de mâle alpha se met subitement à hausser le ton en hurlant que voyager plus longtemps est un supplice (pas baisé depuis des mois ? On est tendu ?), et tandis qu'on se demande ce qu'attend la capitaine pour lui couper les couilles, la discussion se termine par un "on est parti pour un marathon, pas pour un sprint" qui renvoie le macho dans les cordes.
La situation s'envenime hors-caméra, la capitaine est finalement coincée par une bande de mutins, traitée de faible qui met tout le monde en péril, et est renvoyée en sommeil (soma, stase). Le taré prend le contrôle du vaisseau après un bref putsh en réunion où il retourne le cerveau de tout le monde avec des questions pièges, afin de violer le doute de l'IA de l'ordinateur central pour la forcer à l'obéir.
Ce qui m'insupporte donc, c'est que plutôt que de rappeler à l'importun que celui qui a un problème de faiblesse c'est justement celui qui cède à ses pulsions, et que celui qui fait prendre des risques c'est celui qui prend le chemin risqué (sic, a-t-on besoin de s'empaler sur une tautologie ?), on a ici l'archétype des anciens scénarios où on avait besoin de se masturber sur notre impuissance en montrant bien l'ineptie des abrutis de service tout en se mettant volontairement en PLS et sans arguments comme si on n'avait jamais d'esprit ou de droit d'en avoir plus que d'autres, et que donc toute action punitive immédiate contre les cons était une forme de fascisme. Fascisme qu'il faut bien évidemment contrecarrer en se tirant une balle dans le pied dans un but pédagogique pour apprendre aux intellos, par le biais d'une propagande scénaristique, que non ils n'ont pas tout le temps raison (re-sic). Mais bon, certains diront que sans mal, point d'histoire ; sauf qu'il y a une différence entre une histoire réaliste et un brouillon débilisant. Qui a déjà vu un conducteur de TGV se faire prendre en otage par des contrôleurs pour monter à 400km/h dans les virages afin de sortir plus tôt du boulot et pouvoir épancher leurs désirs avec leur conjoint(e) ?
Donc j'arrête là le voyage dans le temps, je n'ai pas que ça à foutre de voir une humanité réaliser une série de merde dans laquelle, apparemment, le fantôme de la prétention de se croire supérieur plane encore et souffle les répliques. A tous les scénaristes : prenez votre courage à deux mains et balancez-moi ces schémas de soumission à la poubelle, qu'on puisse respirer avec des histoires où l'évidence des réactions à avoir se charge des grandes lignes, pour que les vrais détails intéressants puissent émerger.
Et coupez-moi les couilles de ce connard, s'il vous plaît.