C'est comme si la culture occidentale nous avait banalisé la notion même de beau. À travers cette magnifique œuvre, l'auteur nous rééduque au beau et nous emporte dans un monde magique.
Chaque épisode se ressent comme une douce fragrance, un anime qui sonne comme une apaisante mélodie, une enivrante série qui nous emporte loin dans un monde poétique et extatique. On le sait, on le sent, tout est dans le parfum du vent, la caressante brise, le souffle de l'air et le changement des saisons.
Et puis, cette manière unique d'utiliser la science-fiction, là où tous les écrivains l'utilisent pour en faire de l'anticipation, tandis qu'ici, Amano Kozue-san l'utilise pour un retour aux sources : prôner les relations épistolaires, l'utilisation de gondoles comme moyen de transport…
À noter que les derniers épisodes, de chaque saison sont encore mieux travaillés, en utilisant des procédés originaux, comme ralentir le tempo de l'opening, nous remontrer tous ces lieux mythiques, comme ce bus parsemé de pétales de fleurs de cerisier, ce cimetière hanté, ce train céleste traversant ce merveilleux ciel étoilé, cette enseigne bleue et blanche, ou même ce fameux Cait Sith.
Et même ce qui ne nous a pas été remontré resurgit inévitablement dans mon esprit et mon cœur (d'ailleurs «esprit» et «cœur» se disent de la même manière en japonais : kokoro) tel que ces pétales de roses flottant à la surface du fleuve, cette pierre précieuse qu'a offert Al-kun à Aika-chan, ce monde alternatif où les femmes deviennent des hommes et vice-versa, ce feu d'artifice observé depuis des toits.
Le monde apparaît merveilleux dans les yeux de personnes merveilleuses, alors, onegai, laisse-moi une dernière fois, le temps d'une ultime saison, voir à travers tes yeux, Akari-chan.