Un auto-plagiat prévisible et particulièrement insultant
Arrow, c'est non seulement grossier, mal ficelé et mal joué, mais en plus, c'est un épatant auto-plagiat.
Parce que, oui, le lecteur de comics sait comme DC et Marvel se pompent royalement très souvent. Mais c'est encore plus fort de remarquer quand Marvel pompe Marvel (cf la dynamique Iron Man et son super ordi intelligent Jarvis qui calque grossièrement la dynamique Nova et la super intelligence Worldmind). Ou quand DC pompe DC avec ce mix grossier de tout ce qui s'est déjà fait : un mesclun mêlant Batman (qui revient nettoyer sa ville après une longue absence et l'entrainement auprès d'une sorte de vieux sage chinois) et Smalville (une relation amoureuse avec une avocate plutôt qu'une journaliste).
Jusqu'à l'apparition d'une nouvelle version d'Huntress (personnage des comics d'origine), la méchante gentille et inversement, en cuir noir, qui entretiendra une relation amour/haine avec le héros. Catwoman ?
Et on assaisone le tout avec des relans de Largo Winch pour de ridicules intrigues politiques. Ou encore d'Amour Gloire et Beauté pour la romance et les rivalités, mettant en scène une brochette d'acteurs tous tirés d'un défilé de mode. Car clairement : à force, quand toutes les nanas semblent avoir été choisies pour leurs mensurations, c'est-à-dire les exactes mêmes mensurations, et leurs visages aux traits fins, interchangeables, on finit par se croire devant une collection de vagues poupées barbies. Lassant et même plus drôle.
De même, quand tout personnage masculin, qui pourrait être embarqué dans une potentielle romance, a une belle gueule bien rasée et les muscles et tout ça, on finit par sombrer dans l'ennui, guettant l'apparition d'un vrai être humain. Une mention spéciale pour les trois personnages blacks (un flic, beau papa, le chauffeur et buddy du héros), rôles secondaires, qui se ressemblent étrangement un peu trop. Quelques rares exceptions, comme pour des rôles de figuration... oui, il y a un petit gros à un moment : le livreur de pizza de l'épisode 10.
Par la suite, plus on avance, plus on va de fausse surprise en fausse surprise, surenchère de suspens absurde, de dialogues ridicules (entre résumé des épisodes précédent et insistance appuyée soulignant les dilemmes moraux et la douleur émotionnelle du héros).
De bout en bout merdique, prévisible, déjà vu, et en mieux. Mal écrit, mal réalisé, mal joué. Dispensable. Vraiment, à quand les trucs surprenants avec des super-héros ? A quand ?
(Le type qui regrette amèrement l'annulation du projet Wonder Woman par David E. kelley...)