Thèmes : Fantasy / Quête du pouvoir / Lutte armée
Bromance : 20 % / Romance : 20 % / Féminisme : 70% / Paternalisme : 0% *
Dans les temps anciens se dresse la cité mythique d'Arthdal, où vit une partie du peuple Saram. Le pouvoir est entre les mains de deux personnages : le Niruha Sanung, chef politique de la cité, et le Niruha Asa Ron, son chef spirituel, héritier indirect d'une lignée de prêtresses divines. Jadis, Sanung a unifié les tribus Saram, qui vivent autour d'Arthdal, leur laissant conserver traditions et coutumes. Lorsque notre récit commence, les Saram tentent de concrétiser une alliance avec les Neanthal, un peuple au sang bleu et à la force surhumaine. Mais face au refus des Neanthal, Tagon, le fils de Sanung, organise leur éradication. C'est alors que naît Eunseom, enfant métis d'une femme Saram et un homme Neanthal. Né Igutu (hybride des deux espèces), il est un enfant maudit : on dit que les Igutus portent malheur.
Alors que sa mère cherche à tout prix à passer la grande falaise noire, réputée infranchissable, pour rejoindre les terres inconnues de Iark, et alors que le massacre des Neanthal se poursuit, Eunseom finit par trouver un passage. Lorsque sa mère meurt, il est recueilli par le peuple Wahan, une tribu vivant en communion avec la nature. Dix ans plus tard, les Saram d'Arthdal, mené par Tagon, envahissent Iark et capturent les Wahan. Tan-ya, l'amie d'Eunseom, et une partie de la tribu est enlevée pour être réduite en esclavage à Arthdal. Commence alors le périple d'Eunseom pour sauver les siens...
J'ai beaucoup aimé Arthdal Chronicles. J'ai été embarquée dedans dès le départ. J'ai adoré l'univers, parce que finalement, je crois que j'ai peu vu/lu de récits prenant place dans un milieu antique/tribal.
J'ai aimé aussi le côté écolo de l'histoire, personnalisé par la tribu des Wahans, qui incarnent le lien à la nature, la pureté et l'innocence. Innocence qu'ils vont perdre en étant capturés par l'armée de Tagon.
J'ai aimé le soin apporté aux détails du scénario et des dialogues : par exemple les Wahans vivent en tribu dans des huttes et n'ont jamais été confrontés à la "modernité" de Arthdal : ils ne savant pas ce qu'est un couloir puisqu'ils n'ont jamais été à l'intérieur d'un bâtiment, ils n'ont jamais rien cultivé, ils ne connaissent pas les épices, ils ne lisent pas, n'écrivent pas, ils ne connaissent pas le sens du mot "transcrire", ne savent pas ce qu'est une servante... Ils ne sont même jamais montés sur un cheval...
Le côté visuel est lui aussi très réussi (photographie, décors, costumes...). J'avais d'ailleurs un peu peur de quelque chose d'un peu kitsch au départ, et ce n'est pas du tout le cas.
J'ai aimé les personnages, qui sont finalement tous très complexes. Très souvent au fil de l'histoire, je me suis dit que tel personnage allait faire telle action car c'était tel type de personnalité et que l'on est tellement habitué à suivre des personnages un peu caricaturaux parfois... Et bien non ! Les choix des personnages sont très souvent surprenants, ainsi que leurs réactions. Rien n'est noir ou blanc, tout est très humain et les relations des uns avec les autres sont souvent troubles et trompeuses...
Tagon est certainement le personnage le plus intéressant et complexe de la série : héros de guerre adulé par ses hommes et par le peuple, stratège politique, mal aimé dans son enfance, il est ambitieux, sans pitié et bon à la fois. Il est déchiré entre cet amour qu'il voudrait inspirer à tous et ce besoin qu'il a de répondre à une mégalomanie indiscutable.
Saya, le fils de Tagon, tout d'abord perçu comme un agneau, doux et farouche, fait preuve d'une détermination à toute épreuve et se montre encore plus ambitieux que son père. Il semble habité par une certaine folie, que n'aurait par reniée certains empereurs romains parmi les plus dangereux...
Eunseom, son antithèse, fait preuve d'une belle opiniâtreté de son côté, déterminé à sauver ses amis Wahan, habité par la bonté, héros malgré lui, inspirant d'autres âmes partout où il passe... Le lien qui l'unit à Tan-ya, son amie d'enfance, est indéfectible. Alors qu'ils sont rapidement séparés au début de l'histoire, ce fil rouge qui les relie s'emmêle mais ne casse pas. Leur lien va apparaître comme un élément clé de l'histoire...
L'autre belle découverte dans Arthdal Chronicles, c'est cette histoire d'amour entre deux personnages "négatifs" de la série : Tagon et Taeahla . Leur relation faite de mensonges et de caresses, de baisers et de trahisons et l'un des points forts de l'histoire. Alors qu'on pouvait logiquement s'attendre à ce que LA grande histoire d'amour ici soit celle d'Eunseom et de Tan-ya, c'est une toute autre romance qui se joue sous nos yeux... Et comme Tagon et Taeahla sont deux personnages très compliqués et ambivalents, leurs relations sont passionnantes.
Bref, l'univers est fascinant, c'est original, c'est cohérent et le casting est formidable. Citons d'ailleurs le merveilleux Kim Eui-sung dans le rôle de Sanung, et qui est toujours un bonheur de comédien. Un très grand bravo à cette belle réussite. En attendant la suite !
*Voir page d'accueil de ma liste pour plus d'explications : https://www.senscritique.com/liste/Kdramas_vus/2850094