Le but premier d'une sitcom est sommes toute de parvenir à nous faire rire, grâce à des personnages portant le ''show'' a eux seuls. TBBT l'a compris et Friends l'avait compris en son temps aussi. Pourtant, ce genre peut aussi être porteur de question (d'aucun emploierais le terme "message"), et c'est ce que One day at a time à parfaitement compris. Je n'aurais probablement pas pris le temps d'écrire une critique pour commenter une sitcom et juste dire "hahaha TRo mor de lol MDR". Perso, je trouve que cette série à réussie à faire plus que de simplement me faire rire. explicitons donc.
Tout d'abord, les personnages sont, à mon sens, tous intéressant, et servent tous à explorer un ensemble de question intéressante. La mère sert à montrer le décalage culturel entre une ''vraie'' cubaine et les 2 autres générations de la famille, permettant ainsi d'aborder la question du décalage culturel de manière intelligente. De plus, comme il y a décalage, et que ce dernier est subtilement distillé, ben du coup c'est drôle (ce qui est quand même l'objectif premier d'une sitcom). Penelope, aborde aussi plein de question, celle des vétérans, celle des familles monoparentale,
et une question rarement posé est aussi soulevé, celle des parents voulant accepter la sexualité de leurs enfants mais ayant du mal à l'accepter.
Elena est aussi bien écrite, on sent dés le début, que cette dernière est plus américaine que cubaine; la ou sa grand mère, malgré les années passé aux USA reste cubaine, et ou sa mère est un mélange intéressants entre différentes culture; Elena est elle bien ancré dans la culture green-démocrat US (au sens particratique du terme).
Elle apporte aussi une petite note LGBT particulièrement bienvenu en particulier, car si cette question a été souvent abordée dans la culture "occidentale blanche" elle est moins connue (de notre point de vue en tout cas) ou moins abordée (je n'ai aucun idée de ce que ça peut être) dans les autres culture.
Schneider, apporte lui le regard de la majorité blanche et va encore une fois être source de décalage culturel. papito est lui un bon personnage de soutien, mais n'est jamais vraiment percutant à lui seul.
Il est souvent question de décalage dans cette série, et si cela permet de poser des questions, ça va aussi, et surtout nous (me) faire rire. Car oui, il y a des quiproquos, oui il y a des personnages qui de par leur différences vont créer des situations invraisemblables et donc amusantes, en plus oui il y a les traditionnels jeux de mot (je vois recommande donc de regarder la série en vostfr ou en Vo) et gag visuels propres à toute sitcom. Bref oui je me suis bien bidonné en regardant cette série (on est dans la partie ou je dit "hahaha TRo mor de lol MDR"), mais ai aussi été touché (ce qui ne m'est quasi jamais arrivé en regardant d'autres sitcoms malgré le plus grand nombre de saisons), Notamment lors de l'épisode final. L'émotion est simplement du aux fait que cette série aborde sans manichéisme aucun des questions parfois dures. Le personnage du père, aurait pu être décrit comme une personne détestable
il est homophobe et à un vision globalement rétrograde du monde, ce qui aurait pu en faire un "méchant" classique d'une série se voulant tolérante
et bien non, il est décrit comme un personnage crédible essayant de bien faire, mais n'arrivant pas à surmonter les diktats que sa culture et ses projections, lui ont enseignés toute sa vie. Bref, oui moi ça me touche, sans me révolter, car au final, j'arrive à le comprendre car la série nous le permet.
Bref une sitcom qui en plus d'être vraiment drôle s'oblige à aussi être vraiment intelligente. ce qui constitue un challenge rarement tenté, relevé ici avec beaucoup de brio.