Ca part bien et ça se casse la figure.
En traitant de sujets inhabituels ou en tout cas sous développés dans le format sit-com, la série se démarquait bien des autres tout en fournissant des situations universelles.
C'était drôle et léger tout en ayant un message.
Au fil des épisodes, malheureusement, le ton se fait plus didactique et le message est passé avec une truelle énorme et bien chargée.
Chaque thème est décortiqué et étalé avec minutie pour que tout le monde comprenne bien. Au lieu d'inclure leur discours dans l'histoire, le discours devient l'histoire et ce n'est pas intéressant. Les personnages deviennent des archétypes qui évoluent non pas comme des personnages mais comme des clichés ou des marionnettes.
C'est dommage car la plupart sont sympathiques et ont des caractéristiques inhabituelles comme notre héroine principale, latina, divorcée, retirée de l'armée, souffrant de stress post-traumatique et de dépression.
Ou son antithèse, sa mère (interprétée par l'immense et talentueuse Rita Moreno qui est la seule à rester crédible du début à la fin) réfugiée cubaine d'un certain âge et d'une autre génération qui disons, n'a pas la même vision de le femme et du couple que sa fille ou sa petite fille, clichée ambulant de jeune lesbienne sortie du placard dont la seule raison d'être est de protester contre tout et tous.
D'autre part, on ne peut pas faire dans l'ultra-réaliste moralisateur et en même temps espérer que le spectateur va croire au proprio ultra-riche et fainéant qui s'incruste à tout bout de champ ou au dentiste adorable mais totalement à l'ouest.
Ce n'est cependant pas irregardable et c'est plus souvent drôle qu'ennuyeux.