In the darkest of times, hope is something you give yourself.

Je me suis enfin lancé dans cette aventure que constitue Avatar et je dois dire que je n’ai pas été déçu. Sur le format d’animation, c’est sans doute une des meilleures séries que j’ai pu voir et son univers est indéniablement un des plus riches et des intéressants de fantasy. Même si on retrouve des idées plutôt classique (les peuples issus des 4 éléments primaires, l’élu qui peut apporter l’équilibre entre les peuples, la magie et la maîtrise des éléments…), les créateurs ont réussi à en faire quelque chose qui tienne la route mais qui se révèle palpitant. Au final, chaque saison se vaudra, témoignant donc d’un excellent équilibre entre les différents « livres », et même si certains épisodes seront bien meilleurs que d’autres, si certaines saisons sont plus homogènes que d’autres, l’ensemble formera un tout qui nous captivera et nous plongera dans une intrigue bien rythmée, où action, humour et romance sont bien dosés, sans pour autant oublier de nombreux messages de tolérance ET d’inclusion.

Alors, c’est vrai que par moment, on peut lever un sourcils à l’idée de ce qu’on demande de faire à des ado de 12-15 ans, mais la série assumera ce choix (sans doute à destination d’un jeune public) avec des personnages qui, s’ils ont un fardeau lourd à porter pour leur âge, n’en restent pas moins des ado dans leur personnalité. Ce qui permet donc de les voir évoluer, un peu grandir, mais surtout découvrir un monde d’adulte qui n’est pas forcément tendre et de prendre conscience des thématiques en jeu. Par conséquent, la série s’adressera aussi bien aux plus jeunes qu’aux plus âgés, tant son univers est passionnant.

Ce n’est sans doute pas un hasard si le personnage d’Ihro est sans doute le meilleur de la série, car le seul qui fait vraiment le lien entre les générations, et si le personnage de Zuko sera celui qui aura l’évolution la plus notable, puisque celui le plus souvent en contact avec son oncle. Outre son univers, ce sont donc bien ses personnages qui constituent l’autre point fort de cette série. Car si on retrouve plusieurs archétypes, chaque personnage va suivre un chemin semé d’embuche qui va le forcer à devoir sortir de cet archétype et à évoluer. C’est à ça qu’on reconnait des personnages bien construits, et pas étonnant qu’il n’y en ait pas qu’un-e seul-e qui restera marquant-e au cours de la série (Toph, Katara, Sokka, Suki, Kyoshi, Ozai, Hama, Haru, Piando, Appa ou même Momo).

Sur le plan technique, la série se défendra plutôt bien. La musique est plutôt sympa, bien ancré dans le côté heroic fantasy. En revanche, l’animation est d’une qualité admirable. Mixant un peu les styles anime et animation occidentale, elle trouvera le juste milieu pour créer un univers riche en détail et des personnages facilement reconnaissable. À l’image de leur personnalité, leur animation et même dynamique évoluera au fil du temps (la plus marquante sera sans doute Azula dans le dernier épisode). Décors et mise en scène sont efficace, avec une fluidité propre à l’animation sans pour autant paraître hors propos. C’est un véritable régal à regarder !

Bref, Avatar, le dernier maître de l’air est sans doute une œuvre référence dans son genre. Sous les aspects d’un série de fantasy à destination des adolescents, elle regorge de personnages riches et complexes aux évolutions intéressantes, un univers fabuleux et captivant et une intrigue centrale archétype mais qui saura se montrer efficace et pertinente avec tous les messages qu’elle transmet. La conclusion de la série ne décevra pas, sera à la hauteur des attentes tout en restant fidèle aux messages transmis. Une réussite !