Dans le domaine des séries TV SF à budget make-up important, Babylon 5 est sans doute le descendant le plus connu de Star Trek, avant de devenir l'un de ses principaux concurrents (Deep Space 9).
L'histoire se déroule dans le futur (en 2258), la Terre sort d'une guerre avec les Minbari, une des nombreuses races extra-terrestres peuplant le cosmos. De cette période de paix naitra l'initiative terrienne de la construction d'une plateforme spatiale destinée à accueillir les ambassadeurs des différentes planètes/races de la Communauté Galactique.
Le récit se déroule donc sur cette station spatiale de la taille d'une petite ville à la population très hétérogène où se cotoient quartiers résidentiels et bas-fonds, réfugiés, ambassadeurs, mafias, sectes et prophètes.
Les principales races développées dans Babylon 5 possèdent une histoire et une structure incroyablement riche et détaillée, et qui alimente des personnalités complexes servant de socle au déroulement de l'histoire. On nous fait ainsi découvrir les différentes races au cours des petites histoires qui forment la première saison, tout en nous laissant entrevoir les enjeux de la trame principale. Et la trame principale c'est du solide !
Peut être l'histoire la plus aboutie du genre, Babylon 5 mèle brillament nos archétypes mythologiques à une histoire du cosmos et de l'origine de l'humanité assez fascinante. Les différents rebondissements que proposent la série sont parmi les plus audacieux jamais trouvés, le dévoilement de l'intrigue suit un rythme parfait et on est vite accro.
L'avantage majeur de Babylon 5 tient du fait que les 5 saisons ont été écrites avant le début du tournage du 1er épisode. Rareté dans l'univers télévisuel, ce coup de maître de J.M Straczynski fluidifie complètement la narration de la série. En effet, comme le bonhomme sait exactement où il va, on évite les épisodes de remplissage ou les incohérences scénaristiques souvent très fréquentes lors de revirement de dernières minutes (cf Battlestar ou surtout LOST).
Bien que vieillis par notre ère numérique, les effets spéciaux précurseurs (parmi les premiers générés par ordinateur pour réduire les coûts astronomiques des effets spéciaux de l'époque) sont encore appréciables. Le character design et le maquillage, bien qu'aujourd'hui complètement dévalués (merci la CGI), sont remarquables.
Enfin, le casting est époustouflant, de Bruce Boxleitner (le plus connu) à Jerry Doyle (mon préféré) en passant par les performances incroyables d'Andreas Katsulas (R.I.P) et Peter Jurasik, on ne peut s'empêcher d'être reconnaissant d'avoir vécu l'aventure Babylon 5 comme spectateur à une époque où nous pouvions encore l'apprécier à sa juste mesure.
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