Enfin une série I.N.T.E.L.L.I.G.E.N.T.E (ce qui ne veut pas dire chiant et prise de choux)
Enfin une série à l'intrigue soignée et cohérente !
Des éléments posés dés la saison 1 prennent leur sens petit à petit dans les saisons suivantes. Cette série est riche en révélations (les risques de spoil sont maximum, rien qu'en cherchant une image sur google j'ai été spoilé, rien qu'en regardant la jaquette du DVD (sans la lire), j'ai été spoilé) et en suspens sans jamais rien perdre de sa crédibilité (c'est un anti Lost, quoi). En réalité, il se passe énormément de chose dans un seul épisode (sauf quelques épisodes un peu bouches trous), il y a toujours 4 ou 5 intrigues qui évoluent parallèlement. Tous ça rend la série extrêmement addictive (j'ai assez peu dormi ces dernières semaines ;) ).
Enfin une série qui délaisse le racolage sexe/violence pour s'intéresser avec simplicité aux valeurs humaines (sans tomber dans le niais utopiste). La SF devient un prétexte pour aborder des thèmes aussi riches et variés que l'aveuglement religieux, les luttes sociales ouvrières, la raison d'état, le racisme, le communautarisme, la manipulation médiatique, le glissement vers le totalitarisme, la relation à la mort, à l'univers...et j'en passe.
C'est un vrai bol d'air frais de regarder une série sans que l'héroïne se retrouve à poil une fois par épisode, sans viol ou torture, où la violence existe pour être combattue ou comme dernier recours pour défendre ce en quoi nous croyons. Une série où les femmes sont des chefs politiques et des chefs de guerre, et pas des bouts de viande ou des demoiselles en détresse (Ivanova et Delenn en force !).
Comme si ces qualités ne suffisaient pas à nous faire aimer la série, elle compte également beaucoup d'humour et de second degré, ce qui permet de faire passer les effets spéciaux et le design des extra-terrestres super cheap ! Mais c'est un choix assumé de Straczynski (à vos souhaits) : j'ai pas de budget mais personne ne mettra son nez dans mon histoire.
Heureusement, le ridicule des costumes se fait vite oublier par le jeu convaincant des acteurs (pas tous tous, mais Mollari et G'Kar nous offrent pas mal de moments shakespeariens, *petite larme*).
Tout ce que je viens de dire est à nuancer pour la dernière saison (c'est pour ça que j'ai mis 9 et pas 10/10). Déjà, on commence à voir Tracy Scoggins (oui oui, la rivale de Lois Lane et Cassandra dans Highlander) en petite tenue sans raison et il y a pas mal de "fatal error de casting" : Tracy Scoggins, et le sommet reste le personnage de Byron (regarder juste sa tête sur google image et vous comprendrez). En fait, le problème de la saison 5, c'est quelle n'est qu'une grosse conclusion longuement étirée. Les principales révélations ont déjà été faites, il s'agit de clore la saga (un peu comme les multiples fins du Retour du Roi pour le Seigneur des anneaux). C'est la moins bonne partie de la série, mais elle reste tout à fait correcte.
En bref, Babylon 5 est une grande claque dans ta gueule (même si les coupes de cheveux improbables m'ont parfois fait décroché).
Vive les Narns, Vivie les Centaurii !