The Rail Tracer
Baccano, le boucan. Le vacarme qui naît et qui assourdit tout sur son passage. La tempête qui souffle et marque son passage. Ce bruit inarrêtable qui surgit au moment sage. Je n’étais pas prêt...
le 18 août 2015
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Baccano, le boucan. Le vacarme qui naît et qui assourdit tout sur son passage. La tempête qui souffle et marque son passage. Ce bruit inarrêtable qui surgit au moment sage.
Je n’étais pas prêt. Comment être prêt à vivre un tel chaos ? Comment est-ce possible de réaliser un tel capharnaüm en restant aussi attrayant ?
Je me répète peut être mais je ne connais pas bien les séries animées. Il faut croire que je choisis les bonnes, car la plupart de celles que j’ai vu (une petite poignée) est pour moi mémorable, marquante, remplie de bonnes idées. Et voilà soudainement LA série que je place directement au sommet.
Avant de me lancer dans l’aventure, on m’a prévenu que le début serait difficilement compréhensible. Maintenant que j’ai terminé, je peux donner un conseil à ceux qui me liraient et qui n’auraient pas vu Baccano : ne lisez pas de synopsis. J’en ai personnellement lu deux : le premier tente de présenter les premiers épisodes et n’a absolument aucun intérêt, le second raconte le premier événement chronologique et il s’agit alors d’un spoiler.
Baccano est une série à découvrir comme elle vient, il faut se laisser emporter et découvrir les éléments au fur et à mesure qu’ils nous seront contés. L’introduction appuie se propos : Par où commencer cette histoire ? Avec quel personnage ? A quel moment ? Ce qui est sûr c’est que le directeur adjoint ne parle pas de lui en tant que personnage principal…
On se retrouve alors à traverser les époques, majoritairement entre 1930/1931/1932, mais également bien plus tôt et bien plus tard. De plus, les points de vue sont très diversifiés et l’on apprend à connaître une ribambelle assez étoffée de personnage en tous genres. Ajouté à cela les nombreuses transitions entre époques et personnages au sein d’un seul épisode et l’on obtient une œuvre d’une complexité assez unique. Difficile à suivre ? Oui et non.
Si l’on met bel et bien du temps à comprendre ce qui se passe devant nos yeux, c’est avec un réel plaisir que l’on en suit les péripéties et que l’on met en place dans notre cerveau les éléments pour s’en souvenir au moment opportun et tenter dès lors d’apercevoir une logique entre chaque pièce de ce qui semble être un puzzle bien compliqué.
Il y a dans Baccano une maîtrise folle du temps et de l’espace, qui propulse certaines de ces séquences au plus haut. Je ne parlerais pas de ce qu’il se passe dans la série, je préfère vous laisser découvrir, mais honnêtement, il y a pour moi toute une partie de l’animé (1931) qui a tout pour être culte… Rien que d’y repenser ça me fait dérailler.
J’aime beaucoup quand les personnages s’entrecroisent à de nombreuses reprises, quand il y a une alchimie qui les regroupe, et c’est un peu le noyau de la série, mais cette séquence (1931) en est le summum.
C’est avec un plaisir monstrueux que l’on suit les personnages et avec un émerveillement sans pareil que l’on assiste à des retournements de situations lorsque de nouvelles informations nous seront données.
Il est vrai que le fait de narrer de manière non chronologique permet de facilement amener des surprises, mais c’est ici bien plus que cela. C’est un outil de forme qui nourrit le fond, et franchement pourquoi s’en plaindre quand cela donne un tel résultat ?
Baccano ne plaira pas à tout le monde, mais si c’est le début qui vous dérange, il faut tenter de continuer. Personnellement j’ai pris mon pied du premier au dernier épisode. Certains aspects au sein de l’histoire pourront également déranger. Pour moi, le plus gros « défaut », qui n’en était au final même pas un, s’est fait balayé par un bon petit twist des familles.
D’une ingéniosité telle, j’ai rarement été témoin.
Hé ouais je parle comme Yoda mec.
On me dira peut-être que je m’emporte encore, j’ai beaucoup aimé alors je dois le crier partout en exagérant. Mais non. Si je m’étais emporté j’aurais mis 10.
Ce qui m’empêche de mettre la note suprême c’est simplement le fait de ne pas avoir tout compris. Oui, je l’avoue, au milieu de ces tonnes d’idées folles, de personnages uniques et d’évènements intéressants, il y a bien des choses qui m’ont échappé. Malgré tout, difficile de nier que j’ai été un spectateur plus que satisfait de ce monumental boucan.
Le boucan, quand il finit par s’éteindre, résonne encore dans notre tête.
Et parfois, on a bien envie de l’entendre à nouveau… Alors…
C’est parti.
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le 18 août 2015
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