Bad Vegan raconte l'histoire surréaliste d'une restauratrice avant-gardiste traversant une grande histoire d'amour pleine de manipulation. La justice ayant tranché, je ne reviendrai pas sur la soi-disant manipulation qu'aurait exercé le mari sur Sarma pour lui sous tirer de l'argent qui, a mon avis est, au bas mot, exagérée pour ne pas en douter. Comment se dire manipuler quand tout au long du reportage, on dit qu'on est conscient que ce n'est pas bien, que l'on utilise de l'argent qui devrait servir à autre chose... Comment dire que la situation nous échappe alors qu'on a consciemment déplacé des fonds destinés à ses employés pour son mari dont on ne sait ni le métier, ni le nom, ni son usage des virements qu'on lui fait, ni son âge, ni le nom de sa secte et qui se fait passer pour un être divin. Dans beaucoup de cas, elle était clairement consciente de ce que son mari lui demandait et finissait toujours par faire des virements. Je ne nie pas qu'il y a eu peu être une manipulation, mais force est de constater que lorsqu'on est manipulé à hauteur de 6 millions et engrainé dans une cavale puis condamné à la prison, on revient rarement après parler en rigolant avec son torcionnaire...
Là où je souhaite donner un avis est sur le positionnement du reportage et du rapport qu'il entretient avec le Véganisme, cause que je défends. Au travers, de cette affaire, on nous vend une image du véganisme basée sur les fausses croyances, la condescendance de ses membres et surtout sur la bêtise d'en faire partie. Ainsi, si elle a cru aux histoires plus stupides les unes que les autres de son mari, c'est parcequ'elle était vegan et donc plus ouverte à une vie soit disant plus pur ce qui doit passer par l'usage des fausses sciences. Le véganisme n'a aucun rapport avec les fausses sciences comme le pouvoir des cailloux, la réincarnation, les logiques d'âmes et autres stupidités sur les astres par exemple.
Le véganisme n'est uniquement qu'un mode de vie basé sur la non-violence envers les animaux, rien de plus ; et y associer un quelconque sous-entendu sur des croyances que les végan suivraient en dit long sur la nature de ce reportage voir son objectif même. On a l'impression à la fin de la série que finalement, elle s'est faite entièrement manipuler et en plus, vu qu'elle est vegan, elle est foncièrement stupide et une militante écervelée ; on dirait que le reportage a fait l'objet d'une demande de la part de ses avocats comme défenses... Au final, il n'y a de vegan dans cette série que la nature du restaurant à l'origine ; l'histoire aurait pu se passer au Buffalo Grill du coin que cela n'aurait rien changé ! Par ailleurs, la série se termine en disant que les journaux avaient profité de l'arrestation de cette vegan vu avec une pizza pour taper sur le véganisme. De 1, quel rapport entre mal-bouffe et véganisme ? genre si je suis végan, je ne peux plus manger de choses parfois malsaines ? Et de 2, que pensez-vous faire Netflix en réalisant un reportage nommé explicitement Mauvais Vegan alors que la seule chose de mauvaise dans cette histoire est une personne ne faisant que des mauvais choix de vie, mais qui essaie de se rattraper en faisant croire qu'elle a "convertit" un vigile en vegan... Vous attisez la haine, propagez un peu plus ce que le journaliste du reportage disait à savoir de fausses informations sur un mouvement et par-dessus le tas, vous capitalisez sur une histoire finalement loin d'être extravagante à savoir l'histoire d'une femme dont l'entreprise coule et qui tente de s'en sortir, car elle a 6 millions à rembourser. Pour conclure donc, on a une histoire bas de gamme de détournement de fonds, avec une femme à la ramasse qui croit que son chien peut vivre éternellement, et un gars chelou dont on ne sait toujours rien à la fin du reportage dont il occupe au moins la moitié du temps, le tout dans un climat végan bien racoleur pour rameuter tout les inniares et à l'inverse les fanatiques. C'est donc une belle leçon de vie qui nous est transmise par Netflix...