Baki, c’est incontestablement le nanar attachant de Noel. C’est profondément débile, c’est visuellement bien moche, ça nous offre sur un plateau de diamant des séquences d’anthologie et des rires à ses dépends. Mais ça n’est pas aussi infâme qu’un Big Order ou moins terrible que King’s Game, c’est quand même un peu plaisant.
Pour précision, je découvre Baki avec cette saison en n’ayant pas vu les deux premières. Mais l’animé semble viser avant tout un public comme moi, vu le nombre conséquent de flashbacks pour présenter chaque perso. Baki, ça raconte la vie dangereuse de Baki Hanma, un lycéen dont le père est l’homme le plus fort du monde et qui a, précédemment, gagné un tournoi de combat clandestin renommé. Cinq criminels internationaux et ultra-dangereux débarque à Tokyo en même temps pour trouver Baki et le tuer. Ils cherchent la défaite qu’ils n’ont jamais connus auparavant. Cet animé est un royal rumble de combat qui va abreuver jusqu’à plus soif de combat et d’action les fans du genre. Mais, MAIS, que c’est débile, mon dieu. L’intrigue veut tout expliquer, et pourtant, a beaucoup de reprises, ça n’a juste pas de sens. Entre la scène du sexe = dégâts, la copine de Baki qui se fait juger par un mafieux géant sans raison, Dorian qui se fait détruire psychologiquement en une petite phrase, les interventions toujours plus abérrantes du père de Baki, la pelle de personnages qui apparaissent pour juste servir de punching-ball aux méchants ou aux gentils… Et encore, je ne cite pas tout, ce serait trop long. Se cacher derrière les valeurs des arts martiaux pour essayer d’être cool, c’est bien, mais quand c’est trop, c’est juste trop en fait. Après, il faut concéder que l’animé fait indéniablement rire, et certains personnages sont tellement over the top qu’ils sont amusants comme le légendaire homme le plus libre au monde, Oliva. Dernier petit détail : Baki est le nom de l’animé, mais il est tellement secondaire dans ces 26 épisodes. Il devient capital a la toute fin, qui nous tease sur un tournoi incroyable mais la série arrive encore a nous proposer un détail plus débile que jamais. Pour se soigner d’un poison incurable, quoi de mieux que de se battre contre son père dans un tournoi légendaire en Chine ? Mon dieu, incroyable…
La débilité du scénario pourrait être compenser par des séquences de combats démentiels. Mais non, ça non plus, Baki n’y arrive pas. L’alternance entre une 2D classique et approximative et soudain, des combats en 3D aussi dégueulasse que ceux de la récente adaptation de Berserk. Un chara-design que je trouve, personnellement, moche et trop « over the top » pour être stylé. Et niveau ambiance, rien à dire : on est bien aspiré dans ce Tokyo qui accepte bien gentiment de voir des monstres surhumains se foutre sur la gueule dans une CGI immonde sans broncher.
Baki est un mauvais animé, mais il faut le voir assurément. C’est tellement fou, tellement bête que ça en est clairement divertissant. C’est la seule et meilleur chose que je peux dire sur cet animé.