Faut-il être américain pour apprécier cette série dans l'univers du foot US ? Voilà la question que l'on se pose quand on regarde les deux premiers épisodes, et qu'on compare cela aux notes décernées par les américains (7,7/10).
Pourtant, la série ne parle pas du terrain, et devrait donc être capable de séduire le grand public sériephile. Ce n'est pas le cas. En cause, une histoire qui ne fait que se rapprocher des standards d'un show de télé-réalité :
- Des jeunes (joueurs de NFL) ambitieux (où ambition = $$$) mais + cons qu'ils pensent l'être.
- L'aide d'une ancienne star (The Rock) plutôt ringarde et anti-charismatique : Monde réel ou fictionnel ? On peut en effet se croire devant un autre show TV, qui suivrait la nouvelle vie de Dwayne Johnson, devenu agent de joueurs.
- Des femmes sexy aux rôles aussi indispensables que dans les clips de rap US.
En résumé, vous verrez ce nouvel agent et son "employeur" déblatérer sur les (contrats des) joueurs, "rigoler" entre eux, mais jamais avec nous. Une jeune "star" chouiner parce qu'on lui a piqué son n° fétiche. Et les amis ainsi que la famille autour de tout ça pour remuer un peu la merde et pomper tout l'argent. Et c'est donc ici, le sujet de distraction de la série : Mr l'Agent va devoir gérer l'intérêt et l'argent de ces joueurs. Inévitablement, cela montre beaucoup de jolies voitures et nous citerait presque les fiches techniques. Pratique. De là à penser qu'il y'a quelques contrats juteux avec des concessionnaires ? Et quand on a passé cet épisode sur les voitures, on a le droit un épisode consacré intégralement à une fête, où le budget est lui-même utilisé pour une cinquantaine de femmes peu vêtues. S-U-P-E-R.
Il vous faudra alors aimer les caricatures sur la gestion d'une carrière professionnelle par des sportifs qui découvrent l'argent. Un peu comme si un bouquin de la collection "Je suis le .... masqué" avait été adapté sur petit écran. Sauf qu'ici ce n'est ni Hugo Sport, ni Endemol qui a la main, mais HBO. Et c'est effroyablement triste à dire, après ces quatres premiers épisodes.
Pour la suite, on peut au moins dire que le format de 30 minutes vers lequel Ballers semble se diriger est idéal pour son public qui devra faire preuve d'indulgence. Vous pourriez vous branler en même temps, par exemple. Sur les voitures, ou sur les filles. H-B-O. * pleurer *