En 2001, Steven Spielberg et Tom Hanks nous avaient livré Band of Brothers, une excellente mini-série de 10 épisodes sur les combats en Europe de la Seconde Guerre Mondiale.
9 ans plus tard, les deux compères ressortent les caméras pour The Pacific, mini-série en 10 épisodes sur les combats pour la suprématie du Pacifique, comme son nom l’indique. Il y a donc beaucoup moins d’acteurs reconnaissables et l’impossibilité de réaliser un épisode aussi génial que le 9 de Band of Brothers, mais on peut très bien trouver le même sens de camaraderie et d’héroïsme partagé qu’on avait chez l’aînée. Clairement, The Pacific démarre doucement, avec des histoires d’attente, un an en Australie, quelques mois ailleurs, des combats face à des ennemis qu’on connaît très mal et des personnages qui tardent à se dessiner.
C’est lorsque la série s’attarde sur le personnage de Joseph Mazzello, qui n’arrive que très tard, qu’elle prend toute sa puissance avec des personnages marquants, comme celui de Snafu Shelton, interprété par l’excellent Rami Malek, qui marque la série de sa déshumanisation, face à un ennemi qui n’a pas de personnalité. C’est le plus marquant dans les deux miniséries, le fait de ne jamais réellement représenter l’ennemi et de nous mettre dans l’état de ces guerriers qui ne savent pas pourquoi ils se battent, ici encore plus que dans Band of Brothers. Les acteurs sont encore une fois excellents, James Badge Dale, Annie Parisse, Ashton Holmes et Josh Helman en tête et la réalisation des épisodes est encore une fois époustouflante, avec une photo clairement au-dessus de ce qu’on a l’habitude de voir à la télévision.
The Pacific pourrait être considérée comme inférieure à Band of Brothers si les conflits du Pacifique n’avaient pas été aussi compliqués. Ici, les showrunners parviennent parfaitement à exprimer cette difficulté de comprendre un combat encore flou. Une réussite totale, encore une fois.