Que demander de plus ? Bastard, c'est un anime qui prend tous les codes du shonen à contrepied. C'est un anime qui force tellement dans l'absurde que ça en devient fendard. Parallèlement, il ne se cache pas d'être une satire des mangas ecchis à la mord-moi-le-noeud qui pullulent pour salir le genre. Ne vous attendez pas à quelque chose d'intelligent: il n'en est rien. Bastard n'est pas là pour vous rendre plus sage; c'est une bonne dose de testostérone sans prise de tête, avec un humour décalé qui s'adresse, je pense, à ceux qui déprécient les mangas pour leur tendance à toujours vouloir en faire trop. Là, on en fait encore plus et on l'assume totalement; l'anime brise volontiers le quatrième mur à plusieurs reprises sans se soucier des incohérences, pour rappeler à son spectateur que oui, le shonen a ses côtés délétères et que oui, on peut tourner ça à son avantage. C'est aussi une belle démonstration visuelle, avec des combats bourrés de références aux plus gros mangas; d'explosions, d'invocations, de bourre-pifs insolents et de jurons fleuris. Je salue également la VF qui aura su me faire tomber de ma chaise assez régulièrement. Et quel réel plaisir que d'entendre des sorts surpuissants nommés d'après des groupes iconiques: Megadeth, def leppard, iron maiden, metallica, venom, the damned...
Bastard, c'est de l'humour gras, des gros seins et du heavy metal. Âmes sensibles, passez votre chemin; pour les autres, amusez-vous bien.