Norman fait un caméo
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Tout d'abord, il faudrait souligner le très bon jeu des acteurs principaux. Les personnages sont bien interprétés. La mère de Norman, Norma, interprétée par l'excellente Vera Farmiga, crève l'écran de la saison 1 à 4. Parfois horripilante au plus haut point, celle-ci se révèle pourtant terriblement attachante - au point d'en voler un peu la vedette à son fils Norman -, interprété par le tout aussi crédible Freddie Highmore. En cela, la série est une réussite : elle retrace avec crédibilité l'évolution de l'instabilité mentale de l'adolescent.
Bates Motel présente un autre aspect novateur appréciable : l'intrigue globale, pourtant focalisée sur le caractère et les problèmes mentaux de Norman en premier lieu, pose avec finesse la question de l'existence d'un lien entre l'attitude énigmatique de Norma vis à vis de son fils, oscillant sans cesse entre maternité exacerbée et jalousie malsaine, et la folie résultante de Norman.
Dylan, le demi-frère de Norman, personnage un peu stéréotypé lors des premières saisons - tout comme Emma - (le grand frère rejeté se rangeant du "bon côté" en tombant amoureux d'Emma, abandonnée par sa mère, malade et plus ou moins destinée à mourir) évolue finalement d'une manière intéressante puisqu'il est le seul à prendre au sérieux la folie culminante de Norman. Le meurtre déguisé de Norman par Dylan suscite un certain soulagement chez le spectateur : ce serait la meilleure chose à faire pour un Norman seul, au mal-être exacerbé.
Enfin, l'univers et les personnages de Norma et Norman semblent être restés figés dans les années 60 (il suffit de regarder le style vestimentaire de ces deux personnages et le mobilier du motel, lui-même qualifié à plusieurs reprises de "rétro" par les clients) tranche avec une ambiance extérieure plus moderne. Celle-ci est incarnée par un lycée américain typique, des filles populaires et à la pointe de la mode dans la saison 1 (Bradley Martin et ses amies). Cette ambiance, parfois paradoxale, n'est pas dérangeante outre-mesure. S'il aurait été intéressant de "choisir" entre ces deux époques, ce contraste a le mérite de renforcer la "bulle" de Norma et Norman, dans un monde qui, comme ils disent, n'est pas le leur...
Créée
le 2 juin 2018
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