Norman fait un caméo
"Psychose", le célèbre film de Sir Hitchcock (mon préféré, il faut bien le dire) a finalement trouvé son adaptation sérielle au nom de "Bates Motel". Un format télévisé qui propose à son...
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le 11 déc. 2013
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"Bates Motel" est une série préquelle contemporaine au chef d'oeuvre d'Alfred Hitchock, "Psychose", sorti en 1960, adaptation du roman éponyme de 1959 par Robert Bloch. Un film au sommet donc, qui sera suivi d'un respectable "Psychose II" vingt-trois ans plus tard, d'un navrant "Psychose 3", et d'un désolant "Psychose 4" qui s'avèrera être néanmoins intéressant sur certains aspects et parce qu'il en découlera le moule de la série qui nous intéresse ici.
« Bates motel » était une série prévue à l'origine pour 1987. Un pilote fut tourné, jugé peu convainquant, il sera voué à l'exploitation sur petit écran et ne donnera aucune suite. Il conservera d'ailleurs le titre « Bates Motel » (Changement de propriétaire, en titre officieux français). Naquit également un remake controversé en 1998 par Gus Van Sant avant de voir débouler cette sympathique série quinze ans plus tard.
L'histoire est bien entendu celle de l'emblématique Norman Bates, jeune adolescent perturbé et peu sociable, qui suite au décès quelque peu prématuré de son père, doit déménager avec sa mère dans un petit patelin du nom de White Pine Bay. Cette dernière envisage de reprendre un motel abandonné et de le rénover dans le but d'y faire tourner leur commerce. Cependant, le jeune Norman, sujet à un sévère trouble de la personnalité, tombera progressivment dans la folie et deviendra le tueur en série iconique que l'on connait aujourd'hui.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la série ne s'arrête pas avant les événements du premier film, mais les prend en compte, s'achevant donc quelque part entre l'original et sa première suite. Bien qu'étant un préquel, la série se voit contextualisée dans les années 2010. Un changement pas choquant, étant donné que cette petite bourgade semble être arrêtée dans le temps. Ainsi, malgré la présence de quelques smartphones et ordinateurs, l'archaïsme prime avant tout. Autant au niveau des voitures (Années 50-60), que de la bande sonore, en passant par les vêtements de Norman et de sa mère, leur demeure lugubre et l’annihilation de toute technologie au motel et dans le centre-ville, tout semble être mis en place pour rapprocher la série de son modèle. Par exemple : Chick écrit un roman sur les crimes commis par Norman. Sauf qu'au lieu de l'écrire sur un ordinateur, il l'écrit sur un modèle de machine à écrire très daté.(Clin d'oeil à Robert Bloch au passage) Un parti pris certes pas anodin, mais qui restes toutefois à relativiser compte tenu que, passé les premières saisons, toute trace de technologie/modernité disparaît.
Le principal défaut de la série, encore relativement peu connue, réside dans la relation ambiguë entre Norman et Norma. Une saison, ça passe, deux également....Cinq un peu moins. Leur relation s'avère poussive et redondante. La bipolarité de Norma est même par moments agaçante. La série aborde des thèmes matures telles que l'exploitation de chanvre, l'inceste, la puberté, le passage à l'âge adulte, la découverte de son corps, le complexe d'Oedipe et j'en passe. Certains thèmes sont donc essentiels à l'intrigue, d'autres un peu moins (Le cannabis). Cela n'empêchera en rien la série de proposer trois premières saisons passionnantes....avant d'enchaîner sur une quatrième particulièrement creuse. Cela est d'autant plus navrant que la saison est primordiale en ce qui concerne l'évolution de Norman en psychopathe. L'intérêt sera néanmoins rehaussé dans la cinquième saison, la dernière.
La série, sans être une référence, possède cependant assez de qualités que pour tenir en haleine le spectateur, d'autant plus si il a apprécié le chef d'oeuvre de Hitchcock. Qu'il est bon de retrouver le motel et le personnage de Norman à ses origines ! (ce qu'avait tenté Mick Garris avec le quatrième long-métrage, en dénaturant le personnage et en lui conférant une origin-story ratée et ridicule). Vera Farmiga est crédible, le scénario tient debout, les personnages sont attachants, même si le jeu d'acteurs de Freddie Highmore tourne en rond, dévoilant souvent les mêmes mimiques. Il a beau être expressif, il est surtout limité ici. Les fans de Twin Peaks pourrait également se régaler, la série possédant quelques caractéristiques communes, sans pour autant égaler l'oeuvre de David Lynch.
L'épisode final sera diffusé le lundi 24 mai 2017. La hype est donc haute, compte tenu du fait que la série semble s'être émancipée petit à petit du film original et semble avoir développée sa propre voie lors de la saison 5...
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le 22 avr. 2017
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