Il existe de nombreux DA consacrés à Batman. Pas très étonnant compte-tenu du succès du personnage, et de certaines séries le mettant en scène.
Celle-ci reprend le nom d’un ancien magazine de l’éditeur DC Comics, dans lequel le héros faisait équipe avec d’autres figures de cet univers ; ce sera aussi le principe ici, la faisant ressembler plus à la série Justice League qu’aux aventures habituelles de l’homme chauve-souris. Les épisodes sont l’occasion de le voir s’allier à différents personnages, pour affronter des menaces de plus ou moins grandes envergures. Rassurez-vous, chacun est bien introduit et il n’est pas nécessaire de connaitre les comics d’origine pour comprendre ; mais les lecteurs y trouveront tout-de-même leur compte au moyen des nombreuses références disséminées ça et là, sans oublier que certains héros sortent pour la première fois du support papier.
Les différences avec les précédents DA Batman ne s’arrêtent pas là, puisque la série bénéficie d’un design résolument rétro, avec des héroïnes aux allures de pin-up des années 50 et des héros au menton carré (mais pas tous) ; un choix esthétique assez radical, qui apporte une identité propre à la série sans pour autant la rendre atypique au point de rebuter les spectateurs.
Dans un premier temps, elle ressemble à un guide d’introduction aux différentes figures DC Comics, Batman jouant le rôle du héros parfait en tout point tandis que son acolyte possède beaucoup plus de défauts. Mais elle évolue rapidement, prend plus de risques pour proposer des épisodes parfois beaucoup plus recherchés.
La grande qualité de Batman : L’Alliance des Héros, c’est sa variété ; la multiplication de personnages aux styles marqués permet de concevoir des épisodes parfois très différents les uns des autres, certains plus comiques, d’autres avec plus d’action, tandis que certains dégagent un fort aspect dramatique. Nous avons même quelques passages chantés, comme lors de l’affrontement contre Music Master. La série a été confiée à des scénaristes habitués du comics – comme Gail Simone, qui travaille en ce moment sur le nouveau comics Batgirl – et ils savent surprendre leurs spectateurs et faire preuve d’imagination. Deux constantes : la présence de Batman et un véritable soucis de qualité, aussi bien dans la technique d’animation que dans l’écriture ; pour le reste, c’est quartier libre. Certains épisodes s’avèrent absolument mémorables, et plus sombres qu’il n’y parait au premier abord.
La référence en DA Batman restera probablement l’indétrônable Batman TAS de Bruce Timm et Paul Dini, qui après 20 ans n’a toujours pas pris une ride. Mais cette série en apparence plus bon enfant s’impose au fil des épisodes comme une réussite, rythmée, originale, et souvent surprenante. Un très bon divertissement pour les fans du personnage comme les autres.