De la SF mais pas que pour les geeks.
Avant de commencer cette série, j'avais du mal à croire que la science-fiction télévisée pouvait échapper aux poncifs du genre, qu'elle pouvait s'adresser à un autre public qu'aux adolescents attardés (dont je fait -un peu- parti) amateurs d'aliens et combats spatiaux spatiaux sans queux ni têtes (les "s" valent pour les aliens).
BSG, pour les intimes, échappe pourtant à cette catégorisation.
Bien que reprenant le thème, éculé (Blade Runner etc), des robots (il faut les appeler "Cylons") à l'apparence humaine se retournant contre leur créateurs démiurges, il ne s'agit là que d'un point de départ. À vrai dire la Science-Fiction n'est qu'un prétexte, un enrobage, pour l'exploration plutôt réussie de nombreux thèmes, eux aussi classiques, de philosophie morale et politique (si, si !) : l'armée et la démocratie, l'usage de la torture, le sacrifice comme moindre mal, la lutte des classes... et j'en passe.
Les personnages bénéficient d'une psychologie soignée, tous (et plus particulièrement le génial mais lâche Dr Baltar) livrés à leurs propres démons (alcool, femmes, pouvoir...), le tout dans une suspens insoutenable : les derniers survivants de la race humaine vont-ils retrouver la mythique planète Terre ?
Si la série n'est pas exempte de quelques longueurs/lourdeurs, elle ne donne pas l'impression de s'essouffler mais au contraire gagne en profondeur au fil des quatre saisons.
"So say we all ! "
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