Battlestar Galactica: Blood & Chrome par Remy Pignatiello
Comme je l'écrivais plus, donc, le TV Film est moche. C'est pas juste moche, c'est hideux, à un point où on peut se demander comment une personne saine d'esprit a pu se dire qu'une palette visuelle aussi laide était une bonne idée. Tourner en fond vert, pourquoi pas, d'autres l'ont fait avant avec des résultats parfois très intéressants (j'ai notamment un excellent souvenir de Sky Captain), mais là, c'est pourri par une tonne de traficotages visuels, dont une quantité innommable de lens flares qui remplissent tellement l'écran qu'il est parfois difficile de visualiser ce qu'il y a derrière les lens flares.
Et tout ça pour quoi ? Pour pas grand chose, en fait, tant Blood & Chrome n'a rien à raconter. On ne peut qu'être déçu tant Edward James Olmos a fait de William Adama un personnage iconique sur lequel B&C n'arrive pas un seul instant à capitaliser. Tout parait complètement superficiel, débile et téléphoné, comme si BSG avait été rabaissé 10 niveaux plus bas. Que ce soit plus orienté action, pourquoi pas. Certains épisodes de la série mère l'était aussi, et ça n'a jamais gêné, mais ici, le souci c'est qu'en dehors de ces séquences (qui sont plutôt bien foutues et dans la lignée de la série mère d'ailleurs), il n'y a pour ainsi dire rien d'intéressant, tant les personnages sont vides d'épaisseur, et prévisibles au possible.
En l'état, c'est donc assez triste que l'on termine B&C, triste de voir que les gens derrière ce truc n'ont visiblement rien compris de ce qui faisait la force du show, et ont donc compilé toutes les pires idées en 1h30 : la patine visuelle crados devenue simplement hideuse, des amitiés guerrières devenues dignes de Top Gun, et un niveau intellectuel proche d'un Transformers.