*Pilote*
L'épisode démarre en noir et blanc et on a le droit a un avant-goût du quotidien morose de Saul après les événements de la dernière saison de Breaking Bad. Cette petite intro d'environ 5 minutes se conclue avec le protagoniste assis sur son canapé devant sa télévision, visionnant une de ces publicités "Better Call Saul".
Et puis Flashback !
Ce spin-off du mastodonte Breaking Bad se déroule 6 ans donc avant que l'avocat véreux qui répondra au nom de Saul Goodman trempe dans les combines de Walter White et Jesse Pinkman. Dans le pilote il répond encore au nom de Jimmy McGill, avocat commis d'office qui galère à s'en sortir.
La réalisation est très soignée et reprend les codes de son prédécesseur. La première scène (en couleurs) est marquante, où l'on voit notre juriste en train de répéter face à l'urinoir, traduisant son anxiété avant de faire sa plaidoirie devant le tribunal. Tout ça pour dire qu'il faut moins de dix minutes à la série pour nous faire adopter son héros... enfin antihéros encore une fois, qui devient très vite attachant. Le premier épisode est sombre dans l'ensemble, même s'il jongle subtilement entre le dramatique et le comique. Chaque scène relève d'une maîtrise incontestable et prend le temps de nous raconter son histoire sans pour autant tomber dans des longueurs ou du contemplatif et permet une immersion convaincante dans la vie de Jimmy McGill. La série démarre très calmement, un peu à l'image de Breaking Bad, et la fin de l'épisode nous promet une montée en puissance progressive, mais qui sera sans doute moins importante que dans la précédente œuvre de Vince Gilligan.