Sans jugement, voici une exploration d'une famille mormone américaine, incarnée par Bill Henrickson, ses trois "épouses" (l'épouse officielle, Barbara, et les deux "sister-wives", Nikki et Margene) et leur brochette d'enfants. Voici le côté pile de la polygamie. Malgré les rivalités entre ces dames , on trouverait presque ça normal et on s'y ferait presque : planning des soirées soigneusement préparé, chacune des maisons des "épouses" ouvertes sur une cour commune... Et puis le côté face, beaucoup plus sombre, incarné par le personnage de Roman, 70 ans, père de Nikki et donc beau-père de Bill : une dizaine d'épouses et une en devenir, de 15 ans...
Chacun des quatre personnages principaux est minutieusement décortiqué et mis à nu, sans faire d'aucun d'entre eux un héros (et surtout pas le personnage de Bill, opportuniste et insupportable, persuadé d'être sur l'unique voie possible). Les personnages secondaires ne sont pas en reste (comme les parents de Bill ou le fils aîné de Roman).
La grande force de "Big Love", c'est sa complexité et ses nuances.
Une très grande série. Et la fin est une merveille. Et la chanson des Beach Boys vous restera pour toujours dans un coin de la tête et du coeur.