Oh putain...
C'est exactement pour cette raison que la production japonaise m'avait longtemps rebutée (bien que dans les œuvres que je tolère et/ou défends ardemment, on puisse encore trouver dans une moindre...
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le 3 janv. 2021
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C'est exactement pour cette raison que la production japonaise m'avait longtemps rebutée (bien que dans les œuvres que je tolère et/ou défends ardemment, on puisse encore trouver dans une moindre mesure ce qui me débecquette ici). J'entends bien que, parmi tous les genres qui existent au sein des créations japonaises (manga et animé), l'on puisse apprécier les plus extrêmes mais malheureusement, ce n'est pas mon cas. Bikini Warriors se trouve être ce que l'on appelle - car je ne suis guère expérimenté dans la taxonomie des manga/animé - un ecchi/etchi, soit dit en passant et par définition une œuvre versée dans l'érotisme prononcé, si ce n'est la pornographie. Et cet élément a, à lui seul, amputé un bon 80% de la note maximale. Mais nous reviendrons sur ces outils plus tard. Bikini Warriors est donc une série animée japonaise réalisée par Naoyuki Kuzuya et peut être classée dans la catégorie... Euh... Je n'en sais absolument rien... Si l'on reconnaît l'existence de la fameuse Fantasy Érotique, alors on est bon. Mais au vu de ce que je possède comme information, je dirais que nous sommes en face d'une œuvre de Light Fantasy (teinte assez légère mais présente).
Nous suivons les péripéties d'un groupe de quatre aventurières.
Voilà... Pas plus de spoil.
Car le véritable scénario de cette série est de proposer à des spectateurs masculins le plaisir de reluquer le corps fortement dénudé de diverses héroïnes. Une fois que l'on sait et constate cela, il n'y a plus rien à dire d'intéressant ; du moins, peut-on le penser !
La particularité de cette série est qu'elle est découpée en une douzaine d'épisodes, dont quelques OAV, tournant autour des quatre minutes de divertissement : pas de quoi élaborer de manière méticuleuse une intrigue bien que l'on puisse reconnaître un semblant de fil conducteur. De ce fait, on installe un certain dynamisme et une efficacité remarquable (on la remarque, non pas qu'elle soit remarquable dans le sens mélioratif) qui permet une visualisation rapide. De plus, en dehors des larges zooms sur les attributs féminins ou les situations embarrassantes sexuellement parlant, on pourra noter le point positif suivant : cette série parodie avec un certain délice les clichés des œuvres et autres aventures de Fantasy (le fait que les vêtements (très) légers protègent mieux que les armures, la disposition des héros à user des possessions des citoyens...). Ainsi, il est étrange d'observer un tel esprit critique dans un divertissement aussi lubrique mais le geste est à saluer - du moins, je le salue. Autrement, il n'y a rien à dire du point de vue du scénario, de l'intrigue. Il n'y a pas vraiment de commencement, il y a un semblant de fin mais qui est relancée par une scène post-générique, on nous raconte bien lors d'un épisode la rencontre des héroïnes mais ça s'arrête là. Des épisodes indépendants d'une faible durée.
Pour les personnages, elles ne sont pas très profondes - sans mauvais jeu de mot. Nos quatre héroïnes, avant d'être rejoints par quelques autres figures, ne possèdent de caractéristiques que des mensurations disproportionnés. Pour prouver ces dires, elles ne possèdent de nom que la fonction qu'elle occupe (Mage, Paladin...), pour dire à quel point le scénario, ou même le lore, passe au second plan, loin derrière les poitrines exubérantes ou les hanches extra-larges. Il y aura bien une ou deux indications révélées mais ça s'arrête là. Concernant les antagonistes et les plausibles adjuvants, au vu de la faible durée de chaque épisode, ils passent largement à la trappe. Bon... Quitte à critiquer ce genre de série, autant critiquer le moyen d'attraction principal : la sexualisation de ces héroïnes est aux petits oignons, ça attira très probablement les passionnés du genre (dommage que ce ne soit pas mon cas). Si, pour les épisodes principaux, on garde une certaine censure (parfois amusante mais la plupart du temps dérangeante), les OAV se permettent un abandon total de censure et se permettent même de pousser la sexualité à un niveau au dessus, dévoilant quelques scènes crues.
Pour la qualité, force est de constater que pour ce genre de divertissement, c'est plutôt intéressant. Dira-t-on que c'est loin d'être moche et en même temps, est-ce que cela surprend ? Dès l'instant où on met l'accent sur le corps, il n'y a aucun intérêt à proposer une qualité graphique moyenne. Autrement, les effets sont sympathiques, le rythme efficace...
Pour la musique, comme pour les nombreuses œuvres japonaises - si ce n'est toutes celles que j'ai découvert (à quelques exceptions près), les musiques ne m'ont guère impressionné. Une ambiance qui ne me parle pas forcément pour un type de divertissement qui me parle encore moins.
Au final, qu'est-ce que l'on peut retenir de Bikini Warriors ? Que dans le fond, c'est assez vide, il faut bien l'admettre. On appréciera l'humour envers les clichés de Fantasy que l'on nous propose mais cela s'arrête là, aussi sec. Le principal intérêt d'existence de ce divertissement repose sur le caractère pornographique aguicheur de ses héroïnes, rien d'autre. Malgré de petits points positifs, du moins attrayant, je ne suis guère en mesure de recommander cette série car je n'étais clairement pas le public cible. Néanmoins, je conçois que certains trouveront Bikini Warriors bien plus intéressant que pour moi, et pour ces personnages, il est logique de leur recommander cette création.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !
Créée
le 3 janv. 2021
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