Let it bip ! Le mythe de Sisyphe revisité ou les aventures de coyotus interruptus.
Ah, le coyote ! Le coyote outragé ! Le coyote brisé ! Le coyote martyrisé ! Mais le coyote libéré, libéré par lui-même !
Et non, c'est une blague, c'est encore raté ! On a beau attendre, ça n'arrive jamais ! On connaît donc la fin, mais le coyote utilise tous les moyens, car la fin justifie les moyens, fins ou pas.
On ne peut qu'être béat d'admiration devant son imagination, son ingéniosité avec ses plans et stratagèmes plus ou moins subtils et surtout sa persévérance, rarement égalée. Car le coyote est vraiment motivé, et il se documente pour élaborer ses pièges. C'est un intellectuel, un ingénieur, même, adepte de toutes les techniques modernes, y compris le dopage.
Mais ici, hélas, l'oiseau n'est pas le pigeon ! Le coyote finit, au choix, écrasé, explosé, brûlé, exorbité, humilié, carbonisé, dynamité, pelé, grillé, étoilé, enflammé, enfumé, emplumé, ou encore ratatiné, que sais-je encore.
Et ce qui est sympa, c'est que contrairement à d'habitude, le héros n'est pas celui qui gagne, la star, c'est bien lui, l'éternel loser remonté à bloc (ah ah ah).
Alors que Bip Bip est assez énervant : rapide, intelligent, brillant, mais surtout très frimeur et arrogant.
Bref, des gags variés, souvent en plusieurs temps, certains où on se délecte en comprenant tout à l'avance, d'autres où plane le suspens car on se demande de quelle manière ça va se terminer. Hilarité assurée, si on conserve un tant soi peu son âme d'enfant.
Le tout dans un cadre magnifique, avec des bruitages et musiques adaptées, c'est le tragique mythe de Sisyphe revisité à la sauce américaine.