Il n'est jamais facile de rédiger une critique un tant soit peu objective pour une œuvre que l'on apprécie énormément, mais après tout, un certain critique d'art n'écrivait-il pas 42 ans avant les évènements de Black Butler que "pour être juste, c’est-à-dire pour avoir sa raison d’être, la critique doit être partiale, passionnée, politique, c’est-à-dire faite à un point de vue exclusif, mais au point de vue qui ouvre le plus d’horizons" ?
Oh certes, la bande son de cette saison n'était pas aussi marquante que celle de la première, et les premiers épisodes souffrent de quelques longueurs et redondances, mais cette nouvelle saison donne autrement à voir tout ce qui fait la série. L'humour se mêle en effet aux horreurs éthiques (ou l'inverse ?), Ciel et Sebastian manigancent, ce dernier avec son inimitable flegme (d'aucuns parleraient de blasitude) face aux caprices de son maître... sans oublier le goût pour les préparations culinaires et les parodies d'autres mangas/animés, ici les animés de sport (tout y est : flashbacks, monologues, attaques speciales, retournements...), parodie aussi réussie à mon avis que celle des animés de cuisine dans la première saison.
Connaître l'histoire depuis le manga n'empêche pas d'apprécier le visionnage et permet même de saisir les indices et les doubles sens de certaines phrases. Les dix épisodes à la public school passent ainsi très vite, ainsi que le onzième semi-bonus, et l'on retrouve les meilleurs personnages secondaires de cette série, à savoir May-Linn, Finn, Bard, M. Tanaka et Snake, mais aussi ce cher Vicomte de Druitt !
Et puis Sebastian cite Properce en latin, et le prononce mieux que dans plusieurs séries pourtant historiques. Rien que ça, ça vaut le visionnage, non ?
Ainsi donc, si vous avez vu ce qui précède, je recommande cette saison, et sinon... regardez donc ce qui précède.