Black Lagoon, c’est un peu comme si on prenait un film de Tarantino, qu’on y ajoutait des bateaux pirates, des armes de guerre, et une bonne dose d’anarchie. Tokyo MX nous plonge ici dans un monde où les négociations commerciales se font à coups de fusils d'assaut, et où la piraterie moderne est devenue un sport extrême. C’est le Far West version maritime, avec des hors-la-loi en bikini, des yakuzas et des mercenaires à chaque coin de rue.
L’histoire débute avec Rokuro Okajima, employé de bureau japonais bien trop ordinaire, qui se retrouve kidnappé par l’équipage du Black Lagoon, une bande de mercenaires-pirates-lunatiques opérant en Asie du Sud-Est. Au lieu de sombrer dans la panique comme n'importe quel civil sensé, Rock (son nouveau surnom badass) décide de dire adieu à sa vie tranquille pour rejoindre la bande. Pourquoi retourner à un bureau triste quand on peut sauter d’un bateau en flammes avec un fusil à pompe en main, après tout ?
Le cœur de la série, c’est évidemment Revy, la vraie star de ce chaos flottant. Armée jusqu’aux dents et aussi dangereuse que cool, Revy tire d’abord et pose des questions... jamais. Elle est le rêve de tout fan d’action : une machine à tuer avec un mauvais caractère, un langage aussi grossier que ses méthodes, et une capacité à transformer chaque conversation en une fusillade digne d'un western sous amphétamines. À ses côtés, Dutch, le chef pragmatique au calme olympien, et Benny, le hacker un peu trop relax, complètent cette équipe dysfonctionnelle mais étrangement attachante.
Ce qui distingue Black Lagoon, c’est son refus total de faire dans la demi-mesure. Chaque épisode est une montée d’adrénaline où les explosions, les combats de rue, et les fusillades dans des lieux exotiques deviennent la norme. Les scénarios sont aussi fous que divertissants, qu’il s’agisse d’un face-à-face avec la mafia russe ou d’une mission pour récupérer une peinture volée, le tout avec une esthétique noire et violente qui en met plein la vue.
Cependant, derrière cette façade de pur spectacle se cache un petit fond de réflexion. La série joue avec les thèmes de la moralité, de la corruption et de la survie dans un monde où les règles n’existent que pour être brisées. Rock, l’ex-homme d'affaires devenu pirate, incarne cette dualité entre un monde civilisé et un monde où la loi du plus fort domine. Il tente de naviguer dans cet univers débridé sans perdre ce qui lui reste de conscience morale, mais à chaque épisode, on se demande combien de temps il pourra tenir avant de sombrer complètement.
Si Black Lagoon est une série d’action explosive qui coche toutes les cases du divertissement pur, elle a aussi ses limites. L’intrigue n’est pas toujours très profonde et, malgré les tentatives de développement de personnages, certains arcs semblent plus servir d’excuses pour des fusillades et des explosions que pour faire avancer une véritable histoire. On pourrait reprocher à la série d’être un peu répétitive, voire trop dépendante de son esthétique de violence gratuite pour maintenir l’intérêt.
Mais qu’importe, parce qu’au fond, Black Lagoon n’est pas là pour philosopher. C’est un tourbillon d’action non-stop, une série qui vous donne envie de chausser vos lunettes de soleil, de grimper sur un hors-bord et de foncer dans le chaos avec un sourire en coin. Si vous aimez les explosions, les personnages plus grands que nature, et un univers où chaque jour peut se terminer en fusillade, Black Lagoon est exactement ce qu’il vous faut.
En résumé, Black Lagoon est une série qui explose, tire, et défonce tout sur son passage. Certes, ce n’est peut-être pas la plus profonde des œuvres, mais elle réussit à captiver par son énergie et son style décomplexé. Une vraie fête pour les amateurs d’action sans limite, avec un équipage que vous ne voudriez jamais croiser dans un port... mais que vous adorerez suivre depuis votre canapé.