Je suis tombé sur l'émission roundtable (bon, pas sûr que ce soit le vrai nom de l'émission) qui consiste à mettre autour d'une table des acteurs et ou réalisateurs autour d'un thème. Et Don Cheadle était là pour parler comédie, à côté de Jim Carey, Sacha Baron Cohen et d'autres acteurs ayant fait leurs preuves. Don Cheadle ? Je ne l'avais jamais envisagé comme un acteur de comédie. Alors j'ai vu que là il défendait notamment cette série produite par Seth Rogen, du coup j'ai décidé de sortir de ma retraite-série pour y jeter un oeil.
Et ben heureusement que c'est drôle. Bon, c'est un peu répétitif sur la longueur, notamment ces jeux de mots qui contaminent tous les personnages (il aurait mieux valu laisser ça à un personnage seulement), mais faut avouer qu'il y a des vannes très bien senties, des répliques qui font mouches, des situations absurdes à souhait. Sur la fin (les 2 derniers épisodes), c'est moins drôle, les personnages perdant un peu de leur innocence, et l'intrigue prenant plus de place. Mais avant d'en arriver là, on se marre bien.
L'épisode pilote est excellent, riche en information, avec pas mal de graines semées pour de futures sous-intrigues, des personnages bien écrits. Et puis, dès le second épisode, ça se traîne lamentablement afin de justifier les 10 épisodes. On avance à peine d'un épisode à l'autre, parfois on terminer sur une note dramatique et on reprend au suivant comme si finalement ce n'était pas si grave : le principe du cliffhanger dans toute sa splendeur, un artifice que je déteste. Pire, parfois on a l'impression que les personnages régressent, comme si les auteurs regrettaient de les avoir fait évoluer trop vite dans l'épisode précédent, alors on balance une vanne pour que ça passe inaperçu, on déroule l'intrigue et puis revient cette évolution pour la deuxième fois... Sur la fin de la saison ça devient catastrophique, car les affaires de cœur prennent bien trop de place, on a même droit à d'horribles flashbacks dans l'avant dernier épisode pour tenter de développer un personnage qui n'en demandait pas tant.
Enfin arrive le dernier épisode, ça fait 9 épisodes qu'on sait qu'aucun des personnages principaux ne se suicidera, alors quand on voit débouler le papy (Bruce Dern), on devine tout de suite qui sera la victime des scénaristes. La seule surprise dans cette séquence, c'est d'avoir sacrifié un des jumeaux (mais bon ils peuvent facilement le ramener en disant qu'il a juste été blessé par le choc). mais ce qui est terrible c'est qu'on essaie de nous faire croire jusqu'à la dernière minute que ça pourrait être une des vedettes.
Niveau mise en scène ça se tient. On appréciera la reconstitution au travers des fringues, accessoires, de la pop culture, des références, des voitures, des décors... un très bon boulot. Le découpage tient la route, le montage aussi. Les acteurs sont tous excellents. En plus on y trouve la somptueuse Casey Wilson qui est aussi drôle que sexy.
Bref, c'est moyen au final. Mais si les gags n'avaient pas été aussi bon durant une grande partie de la série, ç'aurait été assez pénible à regarder.