Black Summer
5.8
Black Summer

Série Netflix (2018)

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Rien à sauver, pas les morts et encore moins les vivants.

Dans Do Zombies Dream of Undead Sheep? Verstynen et Voytek remarquent que plus les zombis sont frais, plus ils sont capables de courir. Et un des résultats indiscutables de l'épidémiologie fantastique de comptoir, c'est que : les zombis marchent, on a une chance ; les zombis courent, on est foutus. À partir de là, quand je vois des zombis courir, je pars du principe que j'en ai plus rien à foutre : des personnages, des enjeux, du monde, de mon bien-être mental et de la couleur de mon karma.


Il n'y a rien à sauver dans Black Summer : les personnages sont pourris, l'intrigue inexistante, la tension branlante, la prise de risque zéro, le traitement de la zombification optionnel, et la fin carrément merdique. En recommendations de visionnage, je suggère des amis valeureux et fidèles accompagnés de jeux à boire plus ou moins décadents. Voir remarques générales et spécifiques infra pour le bilan super condensé d'une expédition coprocinématographique.


L'épisode 1 aurait pu être pire, mais ce qui est incroyable, c'est que beaucoup de détails sont jetés pour être laissés sans suite. N'attendez surtout pas de savoir de quelle sorte de zombie il s'agit, on ne sait pas si c'est un virus, un champi, un démon coquin, Dieu qui en a juste marre et qui a changé les règles… on sait juste pas, et tout le monde s'en fout. Peut-être qu'à leur place aussi, j'en aurais rien à foutre, cela dit.


L'épisode 3 est un festival d'exaspération à base d'un refus de prendre des risques et de trop choquer : on a des zombies, mais faut rester tout public donc y a zéro tripe et surtout, on ne tue pas les gosses (même s'ils sont sans doute les personnages les plus méchants de toute la série ; plus que les militaires, c'est dire !). Mais c'est pas grave, Ryan les aura tous.


L'épisode 4, je dirais qu'il mérite d'être vu, au moins d'un œil distrait : aucun dialogue, action resserrée sur Lance et un zombie qui veut pas le lâcher, beaucoup de petites scènes qui définissent mieux le personnage que tout ce qui a été fait lors des épisodes précédents. Il est peut-être un peu trop long, cela dit.


À partir de l'épisode 5, y en a plus rien à foutre : les sous-intrigues commencent à proliférer comme des rats mais ne se résolvent jamais (quel est le soi-disant trésor dont faux-Spears connaît la position ? s'il n'est pas celui qu'ils cherchent, alors où il est celui-là ? son histoire avait l'air plus intéressante que celle des zombies…). Aussi : le bunker.


La conclusion de la série, comme toujours, est foireuse au possible : guerilla mal chorégraphiée, morts sans charge émotionnelle, climax en pétard mouillé… parce qu'à ce moment-là, vous aurez complètement oublié les motivations de Rose, le personnage principal, d'ailleurs.


C'est bien sûr sans surprise que Black Summer n'a aucune originalité par rapport aux autres œuvres de zombies, n'a pas l'ambition de poser la moindre question alors ne parlons même pas d'envisager y répondre, et ne se fait même pas un peu violence pour proposer une dimension psychologique un tant soit peu engageante.


Allez remater 28 Jours plus tard à la place.

RavenM
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le 14 avr. 2019

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Raven M.

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