Il y a quelques jours, avec ma copine, on a maté l'épisode 1 de Blend S afin de comprendre un peu d'où venait le mème (lié au générique) ... et on a fini par regarder l'intégralité des 12 épisodes.
Il faut dire que niveau « petite sucrerie » qui se regarde bien, ça se pose là. C'est tiré d'un manga comique avec des gags en quelques cases et ça repose sur une proposition complètement fan-service : la vie dans un bar de maid, où chaque serveuse repose sur un cliché des mangas. L'héroïne principale joue la sadique, une autre la Tsundere, une autre la petite sœur, etc...
Et si on a poursuivit jusque là, c'est que mise à part un épisode « fanservice à mort » (le traditionnel « beach épisode ») l'animé à assez de recul sur lui même pour offrir des gags assez variés. Il y a ce moment où tu fait une réflexion à voix haute et dans la seconde d'après les scénaristes vont faire un gag en écho à cela.
Surtout que les scénaristes jouent sans arrêt sur la dualité des filles qui prennent bien plus leur métier comme des actrices en train de jouer un rôle qu'autre chose. Notamment Mafuyu, une serveuse au physique de « petite fille » qui fait semblant d'être une sorte de petite sœur choupi, alors qu'elle est a l'université et plutôt blasée de la vie. Il y a une sorte de miroir peut flatteur renvoyé aux otakus, notamment les clients du bars qui sone traité un peu comme des gogos et qui semble dire « pourquoi vous fantasmez sur ça, vous êtes complètement cons ? »
Il y a aussi ces moments où la série arrête d'être une série de gag et lorgne du côté du « slice of life » : lorsque les filles s'entraident entre elles. Notamment l'épisode où Mafuyu fait du soutien scolaire à Kaho, la tsundere du groupe et où l'on découvre un peu mieux les personnages dans leur intimité.
Ha et surtout, j'étais surpris : au départ l'animé se concentre sur un trio de serveuse ainsi que le cuisinier et le gérant du café, alors que le générique nous montre cinq filles. Si la quatrième, Miu, une autrice de mangas cochons fait rapidement son apparition, il faut attendre le dernier tiers pour qu'Hidori, la dernière apparaisse. Et on s'aperçoit dans son épisode où elle est recrutée....
… que c'est un mec. Apparemment, on ne sait pas trop si on est dans la transexualité ou dans le travestissement, mais le traitement est assez étonnant.
S'il n'évite pas certains écueils du style « ho ho ho, elle se trompe de toilettes » ou des remarques mégenrées de la part des mecs (ceci dit, Hidori ne fait pas mystère qu'elle est un mec qui aime se déguiser en fille) il y a tout de même une forme de bienveillance autour du personnage. Hidori est acceptée au sein de l'équipe quasi-immédiatement, et les autres serveuses la traitent comme une collègue ordinaire.
Mais après... je reste quand même bien sur ma fin et je ne sais pas trop si je devrais recommander ce dessin animé. Déjà, il utilise évidemment un fan service bien putassier : jupe super courtes qui s'arrêtent à la limite de la culotte, lycéenne avec une grosse poitrine soumise au gainax-bounce, nez qui coule des hectolitres de san, etc....
Et surtout la romance centrale tourne autour d'un patron de café qui en pince pour une fille encore lycéenne et c'est de base tendancieux. Dommage, parce qu'il y aurait vraiment moyen de faire quelque chose de mignon avec cette histoire : lui est un étranger passionné par la culture japonaise, elle une japonaise élevée dans une culture bien trop traditionnelle et qui rêve de visiter l'étranger. (J'ai limite l'impression qu'un gag invoque l'idée que son père serait peut-être un yakuza) Ils ont des passions communes et il y a des moments où ça pourrait un peu plus se développer .… mais non, c'est surtout l'histoire d'une personne trop empotée/maladroite qui tente de draguer une personne tellement naïve qu'elle ne le calcule pas du tout. Un cliché vu et revu (et même l'anime souligne à quel point
Voilà, c'est une série d'animation fan-service, un peu mignonne par moment qui reste sur son habituel statut quo. Ca se regarde sans déplaisir... mais ça aurait pu être bien mieux.