Dans ma bulle.
It' Magic - Kekkai Sensen OST C'est en ouvrant sur une musique d'animé japonais en hébreu que je pense pouvoir intéresser quiconque lira cette bafouille. Parce que je te l'avoue d'emblée, c'est pas...
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le 3 févr. 2016
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C'est en ouvrant sur une musique d'animé japonais en hébreu que je pense pouvoir intéresser quiconque lira cette bafouille. Parce que je te l'avoue d'emblée, c'est pas banal, même chez Watanabe j'ai entendu de l'arabe mais de l'hébreu dans l'univers de la japanimation, jamais.
Le soin apporté à l'animation et à l'ambiance est pour moi la plus grande qualité de ce shonen qui m'a fait me ré-intéresser à un genre que je croyais relativement limité, plus de mon âge, bref un genre que je snobais royalement.
Que ce soit la fluidité des animations, des combats, pouvoirs et autres explosions rythmés par une bande-son nerveuse, les ambiances cosy sur un fond jazzy de qualité, on ne peut que féliciter le travail méticuleux des p'tits gars du studio Bones. Cerise sur le chamallow, on retrouvera des paysages urbains tentaculaires exposés dans de magnifiques plans larges qui ont immédiatement su me taper dans l’œil - je dois te dire que je suis un fanatique des paysages urbain, de grattes-ciel à perte de vue et de cités un brin futuriste éveillant la fibre cyber-punk qui sommeille en moi - par leur aspect soigné et tout simplement beau.
Le scénario se base sur un postulat qui reste efficace malgré un relatif classicisme. Une faille s'est ouverte à Manhattan - rebaptisée Hellsalem - trois ans avant notre histoire et les individus coincés dans cet espace doivent cohabiter avec des créatures venues d'une autre dimension. Les pires crapules y trouvent naturellement une place rêvée en tentant d'exploiter le surnaturel et la ville devient un melting-pot bigarré doublé d'un coupe-gorge réputé. L'équilibre est précaire, d'autant plus qu'une catastrophe d'une ampleur semblable à celle ayant provoquée l'ouverture de la faille entre les dimensions est sur le point de se produire. Heureusement, une agence presque secrète veille au grain, des individus au sang chargé de pouvoir. Vient se greffer là dessus notre héros, Leonard Watch, un gars ordinaire ayant reçu par hasard un pouvoir extraordinaire, les yeux de Dieu.
Entre résolution de conflit et fil rouge menant à l'affrontement final, la saison 1 est menée tambours battants sans aucun temps mort, naviguant entre antagonistes antipathiques, magie, protagonistes archétypaux mais charismatiques et bestiaire varié et haut-en-couleur.
Là où le bât blesse c'est dans la narration qui pâtit du rythme effréné de l'histoire, qui ne laisse jamais le temps à l'action de se poser. Vous comprenez alors le défaut majeur de Kekkai Sensen, son incapacité à prendre son temps, à approfondir plus avant ses protagonistes qui se contentent parfois d'une apparition, d'un combat dynamique, d'une punchline sans qu'on en connaisse plus. Même les motivations des principaux personnages resteront longtemps floues, la caractérisation effacée par l'incessante action comme si le réalisateur Rie Matsumoto avait peur que son spectateur décroche. C'est d'autant plus frustrant que l'univers riche aurait permit plus d'épisodes un brin contemplatif, introspectif.
Et lorsque je dis que la narration pâtit de ce rythme ultra-dynamique, c'est qu'il m'a souvent été difficile de comprendre pourquoi et comment tel personnage allait à tel endroit, connaissais tel personne, affrontait tel antagoniste. Et je DÉ-TES-TE me sentir largué.
On notera aussi le grand vilain, Némésis d'un classicisme éculé et victime d'un chara-design déjà trop vu.
Reste qu'on passe un agréable moment à Hellsalem, qu'on en prend plein la tronche et qu'on a les yeux qui brillent. On est dans le familier, le connu, l'animé mêlant joyeusement un fatras de références et de codes issus de l'animation japonaise, nous brossant un joli tableau ... un brin trop scolaire, peut-être ?
La saison 2 nous amènera, je l'espère, l'originalité qui manque à ce shonen.
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le 3 févr. 2016
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