Blue Eye Samurai
7.8
Blue Eye Samurai

Dessin animé (cartoons) Netflix (2023)

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Katana, vengeance et regards qui transpercent

Blue Eye Samurai, c’est un peu comme si Kill Bill avait décidé de se plonger dans l’histoire du Japon féodal avec une touche de poésie et beaucoup, beaucoup de rage contenue. Netflix nous livre ici une épopée animée où la vengeance tranche plus fort que les lames et où chaque épisode est une leçon de style et de brutalité.


L’histoire suit Mizu, un samouraï métis aux yeux bleus, qui cache un passé aussi douloureux que son regard est perçant. Rejeté par une société obsédée par la pureté et l’honneur, Mizu poursuit une quête de vengeance qui fait voler en éclats les codes traditionnels du bushido. Mais derrière chaque duel sanglant, la série s’intéresse aussi aux questions d’identité, d’appartenance, et des cicatrices invisibles que laisse la discrimination.


Visuellement, Blue Eye Samurai est une œuvre d’art. L’animation est fluide, magnifiquement stylisée, et les combats ? Une véritable danse de lames et d’hémoglobine. Chaque coup de katana semble avoir été chorégraphié par un poète énervé, et chaque paysage peint avec une mélancolie digne d’une estampe. Les contrastes entre la brutalité des affrontements et la sérénité des moments calmes offrent un équilibre fascinant.


Mizu est un personnage complexe, habité par une colère sourde mais jamais caricaturale. La série explore ses blessures, ses doutes, et ses faiblesses, ce qui le rend infiniment humain malgré ses prouesses martiales presque surnaturelles. Les personnages secondaires, bien que parfois moins développés, apportent une richesse au récit, avec leurs propres enjeux et luttes.


Côté intrigue, Blue Eye Samurai jongle entre vengeance personnelle et commentaires sociaux sur le racisme, le patriarcat, et l’hypocrisie des codes d’honneur. Si certains arcs narratifs s’étirent un peu trop, l’ensemble reste captivant grâce à un mélange de tensions émotionnelles et de twists bien placés.


Le principal bémol réside peut-être dans un rythme parfois inégal. Entre les scènes d’action frénétiques et les moments de réflexion plus lents, la série peut perdre un peu de son élan. Mais cette alternance est aussi ce qui lui permet de creuser ses thématiques sans sacrifier son intensité.


En résumé : Blue Eye Samurai est une fresque animée qui tranche dans le vif, alliant esthétisme et profondeur. Une série où chaque coup de katana n’est pas seulement un acte de violence, mais une réflexion sur l’identité et l’injustice. À voir si tu veux des combats spectaculaires, des personnages complexes, et un récit qui te reste en tête bien après le générique. Un samouraï à l’âme aussi acérée que sa lame.

CinephageAiguise
8

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