Blue Period
7.3
Blue Period

Anime (mangas) MBS (2021)

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Blue Period, un animé qui montre la beauté et la difficulté de l’art

Blue Period est un excellent Seinen/School Life/Slice of Life ! J'ai entièrement regardé l'animé en VOSTFR, en suivant chaque épisode en hebdomadaire sur Netflix mais j'ai lu uniquement le premier tome du manga. J'ai découvert Blue Period lorsque ma sœur me l'avait conseillé de le regarder.


L'histoire raconte d’un jeune lycéen, Yatora Yaguchi, qui est un excellent élève. Grâce à ses notes, il pourrait réussir à entrer dans n’importe quelle université. Cependant, Yaguchi n’a aucune idée de ce qu'il veut faire plus tard. Il traîne avec trois autres personnes de son lycée qui ont les mêmes convictions que lui : ne penser à rien et se détendre. Un jour, Yaguchi va tomber sur un tableau peint par sa senpai, Maru Mori. Ce jour-là, c’est le déclic. Yatora va s’intéresser de plus en plus à l’art, au monde qui l’entoure. Son but est simple. Entrer à la TUA (Tokyo University of the Arts). Cependant, la tâche ne sera pas facile car le taux de réussite est très faible, encore plus parmi les nouveaux candidats.


Avant d'argumenter, une question se pose : comment Blue Period arrive-t-il à surpasser les clichés et les exigences de l'art ?


Eh bien, de manière générale, cet anime ressemble beaucoup à Arte (voir ici pour la critique) puisque c'est le même studio SEVEN·ARCS. Mais ce n'est pas tout. Cet animé ne parle pas uniquement QUE de l'art. Je pense que ce qu'il différencie d'Arte, est par son côté plus psychologique des sujets traités. Comme par exemple l'orientation des élèves (le fameux déclic), la sexualité (oui il y en a, que je vais en parler plus tard), la dépression, à intégrer la société (les rencontres de Yatora, ses expériences avec les gens) et le stress des examens qui sont au cœur de l'animé. Là où Arte se concentre plus sur l'aspect classes sociales et les conditions des femmes de l'époque, entre autres. Blue Period arrive à nous convaincre dans ces sujets mentionnés de manière plus profonde et plus touchant. Des problèmes qui sont toujours actuelles.


Concernant les personnages, il y a deux personnages qui m'interpellent. Ils s'agissent de Yatora et Ryūji Ayukawa. Pour Yatora :


Il est l'anti-héro par excellence ! Bien qu'il soit un élève modèle, il passe son temps à sortir de la nuit avec son groupe d'amis dans des bars, à regarder des matchs de foot en fumant et en buvant de la bière. De plus, pour lui, obtenir de bonne notes aux examens ou sortir avec ses amis n'est pas très différent de gagner des niveaux dans un jeu vidéo. Il pense ainsi que ses résultats scolaires et sa popularité sont supérieurs à la moyenne uniquement parce qu'il passe plus de temps à essayer de les améliorer que la plupart de ses camarades. De ce fait, Yatora se sent un peu contrarié lorsqu'il est félicité pour ses performances. Il n'arrive pas à être réellement content lorsqu'il célèbre, par exemple, la victoire de son équipe préférée lors d'un match sportif. Il pense en effet qu'il n'y a pas besoin de se réjouir d'une performance qu'il n'a pas fait de lui-même et que ces sentiments de bonheur qu'il peut ressentir ne sont pas véritablement les siens. Il a également peur de parler de ce qu'il aime vraiment et suit la tendance, telle un mouton. Il ne comprend pas, par exemple, comment certaines personnes peuvent vivre de l'art uniquement parce qu'il s'agit de leur passion, alors qu'il n'est pas facile d'avoir et de s'en sortir financièrement dans ce genre de domaine.
C'est dans cette état d'esprit au début de l'animé, qu'il n'a pas d'ambition dans sa vie. C'est alors qu'il fait la rencontre du tableau de Maru, une élève de terminale membre du club d'art. Il est subjugé par la beauté du tableau et de jeu de couleurs. Yatora tentera alors de dessiner plus assidumment lors du cours d'art suivant. Son dessin est un succès et, pour la première fois de sa vie, il est véritablement satisfait. S'en suit alors de dessiner davantage, jusqu'à aller discuter avec la professeure d'art de son lycée, Masako Saeki. Il décide de s'orienter pour devenir peintre. Au vu de la situation financière de sa famille, Yatora n'a qu'un seul choix d'université possible : la TUA, la seule université d'art publique du Japon.


Ce choix pourtant évident ne serait pas fait sans l'aide d'une personne extérieur. L’orientation dans nos études nous guide vers un projet d’avenir futur. Et la chose que l’on voudrait tous, c'est de trouver un métier qui nous plaît. C’est pour ça que l’art est très parlant. C’est une orientation atypique au yeux de la société qui nous force à choisir des études pretigieuses. Mais ça témoigne aussi du fait que lorsqu’on veut, on peut. Aujourd’hui, on nous demande de plus en plus tôt un projet professionnel, mais ce n’est pas en nous mettant la pression qu'on va trouver. Pour s’orienter, il faut vivre des expériences, et trouver sa voie comme le fait Yatora. De plus, il manque de confiance en lui, c’est pour ça qu’il a du mal croire qu’il entrera à la TUA. Au fil des épisodes, il rencontrera des camarades plus passionné et talentueux que lui au vu des futurs examens. À l'égard de sa personnalité très studieux, Yatora porte un excellent message pour tous les étudiants qui ne savent pas quoi faire. C'est d'ailleurs grâce à lui qui m'a permis d'être à fond dans l'animé.


Et Ryūji :


Également surnommé Yuka. C'est un personnage vraiment surprenant ! Dans le sens où c’est certainement le vrai premier personnage transsexuel et bisexuel que j’ai pu voir dans un animé ! Le pire, c'est qu’il est loin des clichés ! C'est vraiment très agréable ! Bien que Ryūji soit très populaire auprès des filles de son lycée, il est cependant beaucoup moins populaire en amour. Il vit très mal sa sexualité. En effet, de par son apparence, il passe facilement pour une fille auprès des garçons qui l'intéressent, qui d'ailleurs, ces derniers le rejette lorsqu’ils apprennent qu'il est lui-même un garçon. Moi-même je me suis fais avoir, notamment au cause ou grâce à sa seiyū Yumiri Hanamori, qui fait un travail remarquable ! Ces même personnes ont pitié de sa situation. Ils le voient comme quelqu’un de malade. Au club d'art, il est très apprécié par ses camarades. Il est notamment proche de Maru Mori. Par contre, il s'entend beaucoup moins bien avec Yatora, qu'il se chamaille en permanence. Cependant, après que Yatora se soit intéressé à l'art, les deux garçons arrivent à s'entendre de manière plus cordiale. À l'égard de son look et de sa personnalité, Ryūji porte également un excellent message sur le fait qu'il ne faut pas juger les gens sur l'apparence.


Les autres personnages sont importants notamment ses professeurs Masako Saeki et Mayu Ōba et ses camarades Yotasuke Takahashi, Haruka Hashida et Maki Kuwana, puisqu'ils contribuent sans se rendre compte au changement de perspective et de mentalité de Yatora.


L'animation et le chara-design sont plaisants et agréables à regarder même avec le CGI au moment des peintures. Cela donne une texture proche de la vraie peinture. Autre chose qui m'a vraiment plu et surpris, c'est le fait que cet animé n'est pas cliché et stéréotypé. On apprend énormément sur les techniques de peintures que l'animé présente, notamment la penture à l'huile, très présente, le dessin/crayon à papier et le fusain parmi les techniques non exhaustives. De plus, les phases de réflexion et d’illumination de Yatora sont parfaitement maîtrisées. Au niveau de la bande-son, j'aime beaucoup l'opening tout comme l'ending. L'OST correspond parfaitement à l'ambiance de l'animé. Tout ce qu'il faut pour définitivement l'adorer ! Bref, c'est un excellent animé qui parle de thèmes sérieux sans plus autant être ennuyeux et j'ai très hâte pour la deuxième saison !


[EDIT LE 24 DÉCEMBRE 2022]

Elysion77

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