Excellente série, à l'humour grinçant et qui traite cependant de sujets très sérieux : addictions, avortement, désillusion de la vie hollywoodienne... Les personnages sont attachants, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs espoirs et leurs traumas, à commencer par Bojack qui est pourtant une belle ordure (bien que cela soit compréhensible étant donné son cadre familial).
J'avoue que certains arcs narratifs m'ont laissés indifférents, mais sûrement parce que j'étais en plein binge-watching et arrivais à saturation plus que parce qu'ils sont mauvais.
La réalisation n'est pas particulièrement notable. Je crois pouvoir dire qu'elle tient beaucoup de la sitcom, ce qui se comprend puisque c'est avec ça que Bojack s'est fait connaître.
La dernière saison est excellente, bien que le dernier épisode m'ais déçu.
Durant la dernière saison, Bojack a évolué et essaie d'aller de l'avant. Cependant, il est rattrapé par les (très nombreuses) erreurs de son passé. Dans les saisons précédentes, nous voyons ces erreurs dont certaines ont conduit à des tragédies de son point de vue, dans celle-ci c'est le point de vue des victimes que l'on a. Bojack perd tout, et bien qu'on le comprenne, on comprend aussi celles et ceux qui veulent qu'il paye pour tout ça. J'ai trouvé cela excellent, et ces questions font écho à l'actualité.
Finalement, l'excellent avant-dernier épisode tue Bojack. Ivre, celui-ci se noie dans sa piscine dans ce qui tient au moins autant du suicide que de l'accident. Il passe l'épisode dans une antichambre de la mort, littéralement entouré par les fantômes de son passé. Tous peuvent s'exprimer une dernière fois avant de mourir. Puis c'est au tour de Bojack. Dans une dernière scène très touchante, il accepte sa mort et disparaît. Malheureusement, le dernier épisode le ramène à la vie. Il fait de la prison, on voit l'évolution des autres personnages, mais cela m'a laissé un arrière goût amer. Je me demandais à quoi avait servit l'épisode précédent. Tout ça pour une happy end qui, selon moi, n'était pas nécessaire.