Coming at you like a dark horse
Nouveauté Netflix 2014, BoJack Horseman n’a pas bénéficié de la même hype que House Of Cards ou OITNB et sans le lancement de Netflix dans nos contrées je serais très certainement passé à côté. Il faut pourtant contribuer à réparer cette erreur tant la première saison de 12 épisodes compte parmi les meilleures nouveautés de l’année, la meilleure sans doute dans la catégorie animation pour adultes.
Bojack Horseman est donc un cheval, ancienne star d’une sitcom de 9 saisons dans les 90’s et aujourd’hui hasbeen qui perd son temps entre son agent (chatte hystérique) et son ami Todd qui squatte son canapé. La série a pour cadre un Hollywood anthropomorphique ou les humains côtoient donc des animaux, ce qui donne parfois lieu à de beaux fous rires (le pivert qui boit du café, rien qu’en y repensant...).
Il faut quelques épisodes de rodage, le temps que l’impression de déjà vu (Californication, Daria et toutes les fictions qui décrivent l’envers du décor hollywoodien) s’efface dévoilant le véritable intérêt de la série, son smart spleen (Merci à Monsieur Tambour) qui prend toute sa place. La saison bascule clairement dans sa deuxième partie, quand la dramédie verse de plus en plus vers le drame, celui de la dépression, et que les ruptures de ton pourtant casse gueule fonctionnent parfaitement. Et tout le monde y gagne : les personnages prennent de l’épaisseur, l’intrigue évite habilement les clichés cyniques et les happy end foireux, et l’empathie du spectateur est maximale au bout du season finale.
Un bel outsider, à découvrir.