Subir sa vie de petit prof, d'américain moyen. Ne pas faire de vague. Barbecue le dimanche avec le bof flic arrogant et sa femme déjantée. Un quotidien de zombie entouré d'une femme frustrée et d'un fils meprisant. En plus, Walter doit cumuler 2 emplois pour subvenir au besoin de sa famille.
Et vient l'annonce de son cancer qu'il cache à son entourage. Déni?
Peur de renforcer son image de "looser" auprès de son entourage?
Les soins sont onereux, walter sombre.
Puis arrive la rencontre qui bouleverse sa vie : Jesse.
Transition de la série passant de "malcolm in the middle" dramatique à "scarface" dans un décor de western.
Jesse est un jeune homme destructuré et débrouillard.
Les 2 hommes unissent leur savoir pour s'enrichir en produisant de la metaamphetamine de qualité en quantité.
Cette série n'est pas seulement une satire sociale, dénonçant la precarisation de la classe moyenne ou le conservatisme qui anéantit l'individu.
En se conformant, walter est inexistant. L'annonce de sa finitude lui ouvre la possibilité de se réaliser.
Dans l'impossibilité de pouvoir financer legalement ses chances de rester envie, il a saisi l'opportunité de s'enrichir illégalement. Seulement en franchissant cette premiere limite, walter s'epanouie et entre dans une dynamique dans laquelle il repousse sans arrêt les limites, tel un sociopathe.
Pour finir, l'esthétisme du décor est sublime. La palette d'émotion de l'acteur principal rend l'interprétation magnifiquement joué.