« Bref, je suis comme tout le monde »

Le quotidien d’un type simple dont la vie connaît des vicissitudes ordinaires.

Bref., cette œuvre télévisuelle d'une sagacité incroyable, s'impose comme un manifeste générationnel, une fresque lapidaire et hyperactive de la vie des trentenaires des années 2010. Son format court, à l'emporte-pièce, est une audace qui se révèle d'une efficacité redoutable, parvenant à faire rire aux éclats avec les instants les plus élémentaires du quotidien.

Je me suis littéralement boyauté tout seul face à ma télévision, tant les situations absurdes et les prises de tête existentielles du protagoniste résonnent avec une vérité déconcertante. Les dialogues, d'une écriture exquise et barrée, sont un régal pour l'esprit, une succession de répliques cultes qui s'ancrent durablement dans la mémoire.

La banalité du personnage principal, loin d'être un défaut, est au contraire une force. Il est le miroir d'une génération, avec ses doutes, ses contradictions et ses aspirations. Les personnages anecdotiques qui gravitent autour de lui, récurrents et savoureux, apportent une dimension supplémentaire à l'univers de la série.

Les digressions, véritables moments de grâce, sont autant de parenthèses hilarantes et pertinentes qui viennent enrichir le récit. Bref, c’est assurément la meilleure série dans ce format, un concentré de génie qui parvient à capturer l'essence d'une époque avec une justesse et une originalité inégalées.