On est jamais très loin du livre de développement personnel, c'est dépolitisé à mort (le discours sur le travail, notamment, est ridicule et à peine digne d'un enfant de 5 ans), et toutes les remises en question ne visent finalement qu'un retour à la norme (couple, boulot, bébé).... et pourtant ça fonctionne. Comme chez Klapisch (à qui je fais souvent les mêmes reproches), la naïveté et le manque de subtilité laisse passer beaucoup de jolies choses, ainsi que des plus sales aussi pas forcément toujours montrées. Khojandi parvient à peu près à trouver un équilibre pour survivre au paradoxe du connard égocentrique voulant s'améliorer tout en se mettant au centre de son œuvre (réalisation, écriture, 1er rôle, récit à la 1ère personne), et même si l'autocritique reste confortable (l'existence d'un "vrai" connard en parallèle aidant pas mal à se rassurer), elle est sincère et ouvrera peut-être la porte à quelques réflexions chez des mecs n'ayant pas encore fait le taf tout seuls. Une jolie évolution après une première saison qui n'avait pas grand chose pour elle.
Sinon, la musique est chouette et Laura Felpin géniale.